Ayant appris avec une grande tristesse le Rappel à Dieu de notre sœur, Madame Omar Bongo Ondimba épouse de Son Excellence le Président de la République gabonaise survenu, le 14 mars 2009 à Rabat au Maroc.
Nous nous joignons aux familles qui, de près ou de loin, se trouvent éprouvées par cette douloureuse épreuve et adressons nos tristes condoléances à Son Excellence, Monsieur le Président de la République , Denis Sassou Nguesso et à l'ensemble de sa famille, et à, Son excellence Le Chef de l'Etat Omar Bongo Ondimba, à ses enfants et à l'ensemble de sa famille.
Que Dieu le Tout Puissant accueille notre sœur Madame Omar Bongo Ondimba, fille aînée de notre Président et Première Dame du Gabon, dans Son Paradis Eternel, Amen!
Devant cette épreuve difficile, nous aimerions également rappeler que devant toute vie qui s'arrête aussi prématurément, fût-elle d'un camp politique dont nous ne partageons pas les valeurs, nos clivages idéologiques et politiques doivent nous convier au recueillement national non seulement face à cette fin si tragique de l'une de nos sœurs devant la maladie, mais également face à la disparition de tant d'autres Congolais et Congolaises souvent morts avant l'âge pour cause de sous-développement hospitalier et économique dans notre pays.
Dans le recueillement national que cette disparition impose, un appel est lancé à tous les Congolais patriotes de tous bords politiques de s'atteler, sans plus tarder, à la mise en place au Congo d'une vraie politique de développement qui permettra de doter notre pays d'infrastructures médicales et hospitalières adéquates, afin justement d'éviter à la nation des drames supplémentaires que la science médicale est pourtant en mesure, aujourd'hui, d'éviter au peuple congolais dans son ensemble. Et ceci pour que plus jamais aucun Congolais ne meure précocement de maladie pourtant soignable ni ne soit obligé d'aller mourir en terre étrangère.
Nous ne sommes pas sans savoir que, par le travail caritatif qu'elle accomplissait auprès de tous ceux qui, au Gabon, ont été frappés par la maladie, en fondant notamment « Horizons Nouveaux », spécialisés dans le soutien aux enfants vulnérables et militait au sein de l'Organisation des Premières Dames d'Afrique Pour la lutte contre le Sida (OPDAS). Notre sœur, Madame Omar Bongo Ondimba aurait vivement souhaité que son Congo natal se dote d'infrastructures hospitalières dignes de ce nom capables de répondre aux besoins de santé des riches comme des pauvres, et des puissants comme des faibles, afin de juguler le problème de mortalité précoce des enfants et des adultes qui ralentit depuis trop longtemps la progression démographique de la population congolaise. Nous savons également qu'elle aurait souhaité terminer sa vie au Gabon ou Congo parmi les siens.
S'il y a donc une priorité essentielle pour notre pays qui puisse se faire en sa mémoire, cette priorité passe par une politique hospitalière que notre sœur Madame Edith Sassou, nous le savons, aurait souhaité de toutes ses forces et, à ce titre, nous saluons le remarquable travail qu'elle avait commencé à faire et qu'elle aurait souhaité continuer à faire pour apporter la santé aux Gabonais. Nous savons qu'elle partageait l'idéal que nous portons de voir entièrement réduite la pauvreté chronique des Congolais par le développement économique optimal et la suppression de la corruption, choses qui ne seront possibles au Congo que par l'établissement d'une démocratie absolue et sans fards, et un état de droit garant de l'école pour tous, de la santé pour tous et de la dignité économique pour tous.
Notre souhait est de voir la nation congolaise se ressaisir suite à cette disparition si tragique et de commencer, dès maintenant, et au-delà des idéologies partisanes qui retardent le Congo, le dialogue national inclusif pour le Congo nouveau qu'aurait désiré notre soeur Madame Omar Bongo Ondimba, un Congo nouveau qui serait vraiment le Congo de tous les congolais, c'est-à-dire le Congo démocratique et digne que tous les congolais appellent de toutes leurs forces depuis 12 ans.
Que les familles qui, au Congo Brazzaville comme au Gabon, ont, en la personne de Madame Omar Bongo Ondimba, perdu qui une fille, qui une tante, qui une nièce, qui une mère, qui une amie, sachent que les congolais patriotes sont de tout cœur avec elles devant cette douloureuse épreuve.
Wallys KIMBATSA