Après Brazzaville, Pointe-Noire (Congo), Cotonou (Bénin) et Londres (Angleterre), un nouveau comité de soutien à la candidature de Marcel Guitoukoulou vient de se constituer au Nigeria. Où le discours de ce médecin semble avoir trouvé un écho favorable auprès des Congolais qui voudraient en assurer la vulgarisation afin qu’il triomphe lors de l’élection présidentielle prévue en juillet 2009. Ce comité est dirigé par Hordali Bantsimba. Des soutiens spontanés bienvenus pour le présumé challenger de Sassou qui n’a pas été épargné par le durcissement de ton et les attaques qui ont marqué, ces derniers temps, la précampagne électorale. Sur place au Congo, malgré des manchettes de la presse locale qui ont répercuté certaines accusations, les jeunes continuent à sillonner les quartiers avec un groupe électrogène, un téléviseur et un lecteur DVD diffusant une interview de leur candidat accordée à une chaîne de télévision de Kinshasa.
Cette mobilisation en sa faveur semble en avance sur les prévisions du docteur Guitoukoulou qui, du coup, pense que cela a fait perdre leur sang-froid à plus d’un : « Certains ont choisi de faire une campagne négative qui consiste à dénigrer plutôt que de proposer une alternative. Je ne pense pas que ça soit ce que le peuple congolais et l’opinion internationale attendent. La plupart se cachent même derrière des pseudonymes. Je suis de plus en plus la cible d’attaques de la part des adversaires traditionnels de Sassou qui, du coup, oublient ce dernier… Tant mieux car cela montre que ma petite voix et celle de mes amis portent, cela prouve que les perspectives que nous traçons rencontrent un certain intérêt auprès des Congolais. Ce qui n’est pas pour rassurer les challengers autoproclamés ».
L’intérêt de la presse africaine et internationale
Comme c’est souvent le cas pour des hommes neufs qui arrivent apportant un peu de fraîcheur et qu’elle traite avec sympathie, la presse étrangère donne le sentiment de mesurer la montée en puissance de Marcel Guitoukoulou. Pas plus tard que le 20 mars dernier, l’Association de la Presse Africaine l’a reçu au Press Club de France avec, dans la salle, un panel large de médias allant des journaux, radios et télés africaines jusqu’à la radio française Europe 1.
Une vingtaine de journalistes ont écouté le médecin congolais dérouler sa vision de l’avenir du Congo dont il veut « faire de chacun des filles et fils l’acteur de la rupture et du changement afin de replacer le pays sur orbite… ». Et d’égrener les objectifs à atteindre ensuite : « Restaurer un climat de confiance entre les acteurs politiques, mais aussi entre ces derniers et le peuple ; instaurer un esprit de responsabilisation dans la gestion et le partage du pouvoir ; promouvoir la modernisation de l’État et les réformes administratives tout en favorisant la gouvernance locale ; et diversifier l’économie pour sortir de l’économie de rente ».
D’ici là, il y a tout de même la montagne Sassou à renverser. Et ce n’est pas gagné d’avance.|| Botowamungu Kalome (AEM)
Source : congoplus.info