[CONGOINFOS] - « Je demande à la communauté internationale de redoubler d’efforts » ; c’est ce qu’a affirmé Marc Ravalomanana dans son message vidéo lancé sur Internet depuis l’Afrique du Sud ce mardi 19 mai. « Nous devons tout faire pour accélérer la chute de ce régime putschiste » dit-il, tout en précisant que toute reconnaissance diplomatique du régime de transition dirigé par Andry Rajoelina, doit être refusée. Il appelle aussi tous les opérateurs et les investisseurs internationaux à éviter de collaborer avec la Haute Autorité de la Transition (HAT).
Marc Ravalomanana persiste sur son statut de président de la République. « Je suis le président démocratiquement élu » dit-il. Il affirme une fois de plus avoir été forcé de démissionner et de quitter Madagascar sous la menace des armes. Il n’a pas répondu à l’affirmation de Andry Rajoelina sur le témoignage de Tiébilé Dramé, des Nations Unies, concernant la démission volontaire de ce précédent locataire d’Ambohitsorohitra.
« Mon cœur reste avec le peuple malgache, et j’ai l’intention de rentrer à Madagascar en tant que Président afin de rétablir l’ordre constitutionnel » déclare Marc Ravalomanana dans son allocution. Il demande aussi la libération immédiate de son Premier ministre, Manandafy Rakotonirina, des Parlementaires du Vakinankaratra, du journaliste Evariste Ramanantsoavina et des autres compagnons de lutte emprisonnés. Pour ce qui est du journaliste Evariste Ramanantsoavina, ce dernier a été libéré ce mercredi 20 mai 2009 par la justice, au bénéfice du doute.
La communauté internationale semble vouloir faire sortir Madagascar de la crise actuelle, avec ou sans Marc Ravalomanana, par une élection. L’annonce de Andry Rajoelina qu’il ne participera pas à la prochaine élection présidentielle, sous condition de non-participation de tous les anciens présidents malgaches, semble avoir séduit la Communauté internationale. Mais c’est une proposition qui n’est pas du goût de Marc Ravalomanana, président de la République sortant.