A cinq mois de l’élection présidentielle, la saison de la prostitution politique et morale au Congo est ouverte.
La trajectoire sinueuse et ridicule de Yhomby Opango et ses alliances de circonstance vite reniées, révèlent a quel point l’homme est sans principe, sans aucun sens du jugement, sans constance, sans éthique, en somme une véritable girouette qui s’allie à Sassou pour gouverner ensemble et piller le pays.
Comme Tamba-Tamba, Moukouéké et Kolelas, l’histoire retiendra qu'il eût au Congo des hommes politiques de petite vertu et sans convictions, attirés par des appétits financiers, l’appas du gain facile et le goût du pouvoir à tout prix.
« Lisez le récit de la descente aux enfers d’un officier qui veut vieillir les poches pleines»
Le Parti congolais du travail (PCT, principal parti de la majorité) du président Denis Sassou Nguesso et le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD, opposition jusque là), se sont unis lundi en vue de la présidentielle de juillet 2009.
Les deux formations vont "présenter un candidat unique à la présidentielle" et s’engagent à "gouverner ensemble en cas de victoire de leur candidat", selon les termes de l'accord parvenu à l'AFP.
"Le peuple nous demande de nous élever au-dessus des marécages de la désunion et de la division. Il nous demande de clarifier au mieux l’espace national", a déclaré le secrétaire du PCT Firmin Ayessa.
Jusqu’à fin 2008, le RDD était membre de l’Alliance pour une nouvelle république (ANR), plate-forme d'opposition qui comprend l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads, premier parti de l’opposition) et l’Union pour la démocratie et la république (Udr-Mwinda).
Le RDD a boycotté toutes les élections qui se sont déroulées au Congo entre 1997 et 2007 mais a pris part aux locales de 2008.
Son président fondateur, le général Yhomby Opango a été président du Congo de 1977 à 1979, avant de devenir Premier ministre sous le président Pascal Lissouba entre 1994 et 1996.
La date exacte de la présidentielle n'est pas encore fixée.
Plusieurs personnalités ont annoncé qu'elles seraient en lice. Le président Denis Sassou Nguesso, revenu au pouvoir par les armes en 1997 (après avoir dirigé le pays de 1979 à 1992), puis élu en 2002, ne s'est pas encore prononcé sur sa candidature mais son entourage lui en prête l'intention.
Les derniers scrutins au Congo, les législatives de 2007 et les locales de 2008, ont été marqués par de nombreuses fraudes selon l'opposition et les observateurs de l'Union africaine.
Les grandes manœuvres pour la Présidentielle ont commencé. Ce week-end, l'opposition a lancé un "front commun" rassemblant 18 partis.