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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 08:14

Assis derrière son bureau encombré de dossiers, le docteur Franck Fortuné Mboussou, du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) au Congo, ne cache pas sa satisfaction : l’opération nationale de collecte de fonds lancée en janvier pour financer l’achat d’une unité mobile de dépistage du VIH a été un succès.
 « Nous avons obtenu exactement 113 346 500 francs CFA [près de 218 000 dollars] », a dit à IRIN/PlusNews M. Mboussou, conseiller technique principal du CNLS. « Ce montant couvre largement le prix d’achat et de fonctionnement d’une unité mobile de dépistage pour la ville de Brazzaville [capitale du Congo]. C’était notre objectif initial ».
« En réalité, le prix du véhicule est de 75 millions de francs CFA (144 000 dollars], donc avec la différence, nous allons acheter une unité mobile supplémentaire pour Pointe-Noire [la capitale économique] », a-t-il ajouté, précisant que le montant manquant pour l’achat de ce deuxième véhicule serait financé via des « mécanismes classiques ».
La collecte de fonds, surnommée ‘Téléthon’ a été organisée entre janvier et mi-février. Pour y participer, les populations pouvaient envoyer un SMS - message texte - avec le mot « sida » à l’un des trois réseaux privés de téléphonie mobile du Congo, ou verser leur contribution par chèque ou virement bancaire sur un compte spécialement ouvert pour cette opération par le CNLS.
Le tarif du SMS s’élevait à 300 francs CFA (0,60 dollar), et 250 francs CFA étaient reversés au CNLS. Trois millions de francs CFA (près de 5 800 dollars) ont été récoltés de cette manière, tandis que les 110 millions d’autres ont été versés sur le compte bancaire.
Le Congo bénéficie du soutien de la communauté internationale pour lutter contre le VIH/SIDA, qui touche 4,2 pour cent de la population. Selon M. Mboussou, jusqu’à maintenant, le pays n’a pas connu de difficultés particulières à mobiliser des fonds, et bien que les acteurs de la lutte contre l’épidémie admettent que le risque que la crise financière internationale puisse modifier la donne ne peut être écarté, le but principal de cet appel à contribution, le premier du genre au Congo, était cependant ailleurs.
« L'objectif était de donner l'opportunité aux populations de s'approprier leur santé, en se montrant disposées à lutter contre cette maladie [le VIH] », a expliqué M. Mboussou.

Des populations mobilisées
Toutes les couches de la société ont été sollicitées : entreprises, publiques et privées, responsables du gouvernement, organisations nationales et internationales, y compris des agences des Nations Unies, mais aussi les populations congolaises.
« Nous avons été surpris par l’engouement exprimé par les populations », a dit M. Mboussou. « Elles ont été associées à l’opération pour qu’elles soient fières de dire, le jour où le véhicule sera là, qu’elles ont aussi apporté leur appui et que c’est leur propriété ».
Malgré les difficultés financières qu’ils rencontrent, dans un pays où plus de la moitié d’entre eux vivent avec moins d’un dollar par jour, de nombreux Congolais ont dit comprendre l’intérêt de contribuer.
« Payer 300 francs pour un SMS peut paraître inutile. Mais, c’est un acte important parce qu’il s’agit de prévenir un désastre, le sida qui ne choisit pas ses victimes », a dit à IRIN/PlusNews, Moké Miguel, une diplômée sans emploi, qui a participé à l’opération.
Le CNLS a déjà passé une commande en France pour l’unité mobile de Brazzaville. « Le [véhicule] sera là mi-avril. Il sera mis en service dès son arrivée », a dit M. Mboussou.
Brazzaville et Pointe-Noire, les deux principales agglomérations du Congo, affichent des taux de prévalence du VIH d’environ cinq pour cent, selon la dernière enquête de prévalence menée fin 2003 avec l’appui de la Banque mondiale. Les deux cités abritent plus de la moitié de la population du pays, estimée à 3,6 millions d’habitants.
Le Congo a également adressé une requête à la Banque mondiale pour financer l’achat de six autres unités mobiles, qui seront déployées dans les grandes villes du sud et du nord du pays.
Le succès des unités mobiles
« L’achat du matériel moderne de dépistage mobile a été motivé par l’expérience du centre de dépistage volontaire mobile ‘artisanal’, mis en place en 2008 avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la population », a expliqué la secrétaire exécutive du CNLS, le docteur Marie-Francke Puruehnce.

Ouenzé, un bouillonnant quartier de la zone nord de Brazzaville, a bénéficié d’une de ces séances spéciales de dépistage mobile ‘artisanal’, organisée sous une tente, lors d’une kermesse. « Cette expérience avait permis de dépister [jusqu’à] 150 personnes par jour, soit les résultats de deux à trois mois d’activités de certains centres fixes », a rappelé Mme Puruehnce.
Equipée d’un laboratoire, l’unité mobile sera déployée dans des endroits très fréquentés, comme les écoles, établissements religieux, lieux de travail et marchés.
Outre sa facilité d’accès, l’avantage des unités mobiles est d’offrir une plus grande flexibilité horaire, a expliqué M. Mboussou. « Dans les centres fixes, les heures de dépistage coïncident avec les heures de travail dans l’administration. Or, l’unité mobile doit fonctionner même les jours non ouvrables, les week-ends. C’est une unité de relais ».
Il a souligné que la personne testée attendrait ses résultats pendant une heure et serait orientée vers un centre de prise en charge au cas où ses résultats seraient positifs.
Selon l’Enquête démographique de santé de 2005, à peine plus de 10 pour cent des femmes et 12 pour cent hommes ont déjà effectué un test de dépistage du VIH dans le pays.
Selon la dernière enquête officielle réalisée fin 2003, 110.000 personnes vivent avec le virus au Congo, et 95 pour cent ont été infectés par voie sexuelle. Depuis 2008, le traitement antirétroviral, les examens biologiques et le dépistage du VIH y sont gratuits.
Source : © IRIN. Tous droits réservés.

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L'explosion d'un dépôt de munitions le 4 mars à Brazzaville a fait plus de 2.300 blessés et près de 14.000 sans-abri, le nombre de tués restant inchangé à près de 200 victimes, dont les obsèques se dérouleront dimanche, selon un nouveau bilan jeudi du gouvernement congolais.

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Lors d'une séance de questions d'actualité au Parlement, le ministre du Plan et président de la Commission d'évaluation du sinistre, Pierre Moussa, a donné le chiffre de 13.854 sans-abri.

Les hôpitaux ont reçu 2.315 blessés, dont 297 sont encore soignés, a-t-il précisé. Le nombre de personnes tuées dans l'accident est toujours évalué à près de 200, a indiqué de son côté le porte-parole du gouvernement Bienvenu Okiemy.

Un précédant bilan faisait état de plus de 1.300 blessés et 5.000 sans abri.

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Il s'agit du plus meurtrier accident de ce type, dans des dépôts d'armes et de munitions, depuis 10 ans dans le monde.

Le bilan pourrait s'alourdir encore, d'autres corps se trouvant vraisemblablement à proximité immédiate du dépôt, où la Croix-Rouge n'a pu se rendre jusque-là.

Les obsèques des victimes se dérouleront dimanche à Brazzaville, après une cérémonie d'hommage en présence du président congolais Denis Sassou Nguesso, a annoncé M. Okiemy. Le deuil national décrété depuis mardi prendra fin dimanche.

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Le ministre du Plan a détaillé jeudi l'étendue des destructions autour du dépôt de munitions.

"L'épicentre du sinistre est composé de trois périmètres: le premier périmètre qui comprend le camp des blindés (où se trouvait le dépôt) a été détruit à 98%. Seuls les bâtiments en construction par une entreprise chinoise ont résisté", a-t-il indiqué.

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"Le deuxième périmètre a été détruit à 90% et dans le troisième les dégradations sont aussi significatives"", a-t-il ajouté sans préciser l'étendue des périmètres.

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Lors de la séance au Parlement le député d'opposition Patrice Kadia, a mis en cause le pouvoir en place : "la conservation du pouvoir coûte très chère au Congo, a-t-il dit on n'a pas vu la richesse dans les médicaments pour soigner les blessés, mais seulement dans les armes qui sont gardées dans les quartiers populaires comme des semences".

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Selon le gouvernement congolais, un incendie consécutif à un court-circuit serait à l'origine de l'explosion d'un dépôt d'armes et de munitions à Brazzaville. Le drame aurait fait au moins 146 morts.

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Sénégal: affrontements entre étudiants  et forces de l'ordre à Dakar

Des affrontements opposaient mercredi sur le campus de l'université publique à Dakar les forces de l'ordre à des étudiants protestant contre la mort la veille d'un des leurs lors de la dispersion d'un rassemblement de l'opposition par la police, a constaté un journaliste de l'AFP.

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Les incidents ont éclaté lorsqu'un groupe d'étudiants de l'Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a voulu sortir du campus pour aller assister dans un hôpital voisin à la levée du corps du manifestant tué, étudiant en Lettres modernes.

Il est décédé des suites de ses blessures après avoir été renversé par un véhicule lors de la dispersion du rassemblement des opposants à la candidature du chef de l'Etat sénégalais Abdoulaye Wade à la présidentielle de février.

Les affrontements, jets de pierres contre gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc, se poursuivaient dans l'après-midi.

Quelques dizaines de policiers déployés à deux sorties du campus de l'université tentaient de disperser de petits groupes d'étudiants qui les harcelaient de pierres à partir de bâtiments du campus.

CAN: le Gabon et Aubameyang s'offrent un sans-faute et la 1re place

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La couleur orange et vert est à l'honneur à la CAN. Les deux équipes qui sont qualifiées pour la finale de la CAN gabonnaise jouent en vert et orange.

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Le Congo célèbre le 50ème anniversaire de son indépendance.

 

C’est l’heure du bilan.

Fulbert Youlou - 3 ans : mise en place de la première administration post-coloniale

Massamba Dé

bat -  4 ans : début d’industrialisation du pays

Marien Ngouabi – 9 ans : recrutement d’enseignants volontaires et création du PCT

Joachim Yhombi - 2 ans : Vivre durement aujourd’hui pour mieux vivre demain

Pascal Lissouba  – 5 ans : Gestion des guerres civiles à répétition et de la dette extérieure

Denis Sassou Nguesso – 27 ans : à vous de juger

 

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