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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 06:51

BRAZZAVILLE -- Après une interruption de près de deux mois à cause de grève des enseignants, les classes ont repris ce lundi dans les écoles primaires et secondaires publiques du Congo.

A Brazzaville, la capitale congolaise, comme dans la plupart des localités du pays, plusieurs enseignants ont recommencé leurs activités, donnant ainsi satisfaction aux élèves qui depuis plusieurs semaines venaient traîner dans les établissements. « Ceci nous donne un bon espoir que l'année scolaire pourra être sauvée. Nous sommes contents d'avoir fait normalement quelques cours depuis ce matin », indiquait Adelard, un élève de Terminale.

« Sur trente-six enseignants attendus tous ont répondu à l' appel ce matin », a indiqué un responsable du Collège de la Liberté à Brazzaville. L'affluence n'était pas la même du côté des élèves dont un grand nombre était absent dans cet établissement.

Par ailleurs, la présence des enseignants variait d'un établissement à un autre et notamment ils étaient moins nombreux dans les écoles des localités de l'intérieur du pays. « Ce n'est pas encore une reprise totale, mais l'on peut déjà dire que les activités ont repris. Nous constatons que plusieurs collègues se sont déplacés vers la capitale entretemps. Cela explique certainement des absences qui sont toutefois notables », a indiqué une enseignante jointe à Owando, une localité du nord du Congo.

Les enseignants du secteur public congolais sont entrés en grève le 25 février à l'appel de la Concertation pour la valorisation de la fonction d'enseignant. Cette coalition de syndicats revendiquait notamment l'augmentation du salaire indiciaire et l'adoption d'un statut particulier pour le personnel enseignant, au cours de cette année déclarée « Année de l' éducation et de la formation qualifiante » par les autorités du pays.

Pendant plusieurs semaines les négociations engagées entre le gouvernement et les représentants des enseignants ont certes produit des appels à la reprise du travail par les dirigeants syndicaux, mais les enseignants refusaient de reprendre le travail, en doutant de la crédibilité de leurs propres représentants.

Face au risque d'une année blanche, le Parti congolais du travail au pouvoir et ses alliés avaient appelé le 26 avril les enseignants à reprendre le travail en leur garantissant son soutien pour l'application des mesures d'améliorations promises dans le traitement salarial des enseignants. De même, trois centrales syndicales majoritaires du pays ont invité conjointement, le 27 avril, les enseignants à reprendre le travail dès ce lundi. 

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 04:36

271496.jpgD’ordinaire on entend par guerre civile, un affrontement ou une lutte armée entre groupes et citoyens d’un même État. Comme tous les conflits armés, la guerre civile vise à en découdre avec son prétendu ennemi et à inscrire ainsi sa supériorité dans le cours de l’histoire. Il n’y a pas de guerre civile qui vaille sans de pertes en vies humaines. D’ailleurs, le nombre de victimes ou la capitulation est de toute évidence le critère qui détermine la victoire. Si la nature est sauvage et cruelle, il y’a cependant des volontés et des désirs humains mais aussi des visées politiques qui sont criminogènes et mortifères, génocidaires et suicidaires par nature au même titre que la guerre. Le Congo Brazzaville s’illustre en la matière en devenant le théâtre de la guerre civile multiforme et permanente.

D’aucuns pourraient s’offusquer à l’idée que le Congo soit devenu le théâtre de la guerre civile. Mais, qui connait le Congo ne peut guère s’en étonner. En effet, il convient de dénoncer les formes malines et sournoises de la guerre civile qui sévit encore aujourd’hui au Congo Brazzaville. Nous nous souviendrons pour longtemps des atrocités commises sur les populations du sud du Congo, par des milices entretenues et lourdement armées par le tenants du pouvoir. Certes, depuis les armes lourdes utilisées lors des récentes guerres fratricides se sont tues. Mais, ce serait une hérésie de croire que le pouvoir de Brazzaville est résolument favorable à la paix. Car, après ces douloureux épisodes, le pouvoir de Brazzaville qui ne manquent pas d’imagination ont très vite déployé d’autres armes silencieuses et sournoises aussi destructives que les « kalachnikovs ». D’où l’impression d’une paix acquise et assise alors qu’il n’en est rien. La guerre civile multiforme et permanente est bien là.


Pour causes, la « mal gouvernance », l’absence de statistiques, la corruption, la prostitution, le saupoudrage ou l’achat des consciences, l’insécurité, l’injustice, l’impunité, la politique de la terre brûlée et l’utilisation de la religion à des fins politiques ont remplacé les armes conventionnelles et constituent les causes directes et certaines de l’hécatombe au Congo. De nos jours, il n’échappe à personne que tout Congolais est enclin à une guerre civile permanente qui ne dit pas son vrai nom. Tant, la mise en danger de la vie d’autrui, l’absence des libertés et les discriminations en tous genres sont devenues légions et tendent à s’enraciner dans les mœurs. L’immoralité et l’incivisme ont investi toutes les sphères du social, de la santé, de l’éducation, de la culture et de tant d’autres domaines de la vie et de l’existence des populations Congolaises. Il n’est pas un seul Congolais qui ne soit exposé aux avatars de la « mal gouvernance » ou aux antivaleurs mis en musique par les pouvoirs publiques. Il ne se passe pas un seul jour sans que les actualités n’inscrivent aux faits divers, les crimes, les arrestations arbitraires, la gabegie et les violations des droits de l’homme. Sans oublier les pandémies qui s’invitent dans la cour d’une société déjà infectée d’immondices morales. Avec une prostitution tolérée, intégrée et devenue quasi institutionnelle et non sans conséquence sur le taux exponentiel de mortalité infantile et juvénile sous le couvert du sida. Mais pas seulement, il faut y adjoindre les nombreuses pathologies liées à l’insalubrité des villes ou à l’absence de programmes efficients de services d’hygiène et de santé publique. La vétusté et l’insuffisance des infrastructures et logistiques sanitaires. l’abandon et le délabrement du tissu éducatif, scolaire et universitaire. Pour preuves, les hôpitaux sont devenus des mouroirs, les espaces pour instruction transformés en foutoirs et en orgies. Le cynisme et le mépris de la nature humaine savamment entretenus et exhibé par la classe politique, n’est pas en reste, au regard des graves atteintes à l’intégrité physique, morale et psychologique des populations comme entémoignent la désolation, la dépravation des mœurs, la paupérisation, la partition du peuple en deux camps qui se côtoient et se regardent en chiens de faïence. Les uns exhibant les artifices de leurs richesses indûment acquises et les autres croupissant et mourant dans la grande misère sous le regard indifférent et suffisant des gouvernants. Mais aussi, au regard de la démission de l’état en rapport avec ses fonctions régaliennes. Le tout, couronné par l’institutionnalisation d’un état de non droit avec en prime le règne d’un clan contre tout un peuple, instaurant ainsi un climat de terreur et de peur auprès des populations. Encore récemment, les irrégularités observées lors des élections législatives donnent la preuve de la volonté de l’exercice d’une politique de conflits permanents. La guerre civile multiforme et permanente est bien là. Et, ce n’est pas le nouveau ministre de la santé qui le démentira. Il vient de visiter l’une des lignes de front, les hôpitaux de Brazzaville. Son constat est à la fois édifiant, alarmant et préjudiciable à l’encontre des tenants du pouvoir : En l’absence de plan de programmation de politique nationale de santé publique, nos hôpitaux ne sont que des mouroirs.

Missafou

Comme faits nouveaux et pures émanations des terreaux de la « mal gouvernance » : la prolifération des églises de réveil, des prophètes, des sacrificateurs aux rituels magiques et sorciers, mais aussi de ces apôtres qui se présentent sous le label de « conseillers spirituel ». Tout ce petit monde réuni, sous la bénédiction du régime au pouvoir, prétend détenir le secret de la fortune rapide et promet assurer l’aide spirituel, la protection et la sécurité dans tous les domaines de la vie. Ainsi, il est devenu courant que le citoyen ordinaire, le fonctionnaire, le cadre et même le ministre fassent appel à l’expertise d’un « conseiller spirituel » avant toute initiative ou toute prise de décision. C'est dire que les hommes et les femmes qui gouvernent au Congo sont désormais marqués du sceau de Lucifer. Et, la guerre sous toutes ses formes leur offre un environnement propice aux œuvres sataniques. Ne dit-on pas que « ce qui est en haut est comme ce qui est bas ? ». Il n’est donc pas surprenant que des citoyens ordinaires, ayant perdu tous les espoirs, soient devenus des caisses de résonances ou les reflets de ceux qui sont censés les gouverner. D’où cette perte de verticalité et l’évanescence du libre arbitre.

Sous ces orchestrations ténébreuses ou se mêlent les chants de tous les oiseaux de mauvais augure, vraisemblablement, les congolais sont rentrés têtes baissées dans la dance et ont fini dans ces transes aux vertus anesthésiantes. On comprend donc aisément, le degré d’endormissement des consciences au niveau des populations congolaises qui ne savent plus comment réagir et agir. Et ce, même lorsque leur intégrité et leur souveraineté sont bafouées.

Hier pourtant, il a suffit de commettre l’irréparable sur trois citoyens, pour que le peuple réagisse et agisse. C’est par exemple, l’histoire que recèle la mémoire de l’«avenue des Trois martyrs». Aujourd’hui, chose curieuse, le génocide du Pool, les disparus du Beach ou le massacre du 4 mars 2012 n’inspirent aucune réaction, ni aucune action d’envergure visant à stopper les plans macabres du sultanat de Brazzaville. Tout se passe comme si, le peuple congolais s’était résolu d’attendre l’arrivée du messie. Comprenez, les prophètes et les conseillers spirituels sont passés par là. Sauf que le sultanat de Brazzaville excelle en imagination et met tout en œuvre pour pérenniser la guerre psychologique et morale, y compris par l’utilisation de la corde religieuse pour aveugler et museler d’avantage le peuple. Au vu de leurs pratiques, il n’est pas exclu que tous ces mystificateurs déguisés en prophètes, conseillers spirituels et autres, ne soient à la solde du sultanat de Brazzaville.

Dans ce torrent de souffrances, de douleurs et de malheurs qui emportent et déciment tant de vies humaines, ce sont les espoirs de toute une jeunesse au delà de ceux d’un peuple qui se consument. Les traumatismes de tous genres sont nombreux chez les jeunes Congolais désormais enclin à la fatalité au détriment de tout esprit de Raison. Devenus vulnérables, ils sont aussi en proie à tous ces illuminés disséminés sur tout le territoire Congolais. Il serait temps que le fils de l’homme, vienne nous débarrasser de ces marchands d’illusion en les chassant hors de la maison du père.

S’il est vrai que le silence des armes n’est pas synonyme de paix. Il est encore plus vrai que l’absence de paix au Congo Brazzaville est synonyme de «la mal gouvernance » fondée sur d’obscurs désirs et volontés des tenants du pouvoir politique. En effet, la «mal gouvernance» et ses dommages collatéraux font plus de morts qu’il y’en a eu en temps de guerre civile armée. Aujourd’hui, plus personne n’est dupe. La guerre civile « Made in Congo » est désormais bien circonscrite et mise à nue. Il s’agit d’une guerre spirituelle, morale, psychologique et tribale imposée au peuple Congolais. Il ne peut pas en être autrement, au regard du cynisme et du laxisme de ceux là même qui prétendent gouverner le Congo.

Les dirigeants au pouvoir à Brazzaville sont résolument tournés vers le culte d’une politique criminogène et mortifère. Se disant avoir obtenu la capitulation des cadres ou des élites des régions du Sud, les tenants du pouvoir semblent s’intéresser désormais aux cadres de la région des plateaux. Et comme à leur habitude, quel qu’en soit le prix, ils créent une situation de catastrophe ou de crise politique et fabriquent des coupables qu’ils réduisent ensuite au silence. Et ce, au mépris de toutes les règles élémentaires de droit, de justice et de démocratie. Il en a été ainsi de la catastrophe du 4 mars 2012. Souvenons-nous, de ces ensembles urbains ravagés par les déflagrations de ce dépôt de munitions d’armes de guerre avec en solde des pertes considérables en vies humaines, en biens et meubles et immeubles de citoyens Congolais. À cette occasion, tandis que des innocents croupissent dans les prisons, les possibles coupables jouent les justiciers. Les rescapés de cette catastrophe quant à eux en sont encore à passer des nuits à ciel ouvert dans des abrits de fortune. D’ailleurs, encore aujourd’hui, certains d’entres eux peinent à se faire reconnaître la qualité de victime. Que de traumatismes, de psychoses, de souffrances morales et psychologiques infligées à l’ensemble du peuple Congolais ! La guerre civile multiforme et permanente est bien là.

La République du Congo est volontairement plongée dans la situation de guerre civile multiforme et permanente. Ă la vérité, ayant perdu toute légitimité, les tenants du système politique de Brazzaville à n’en point douter sont habités par la peur de ne plus être au pouvoir. D’où la volonté de concentrer les forces et les intelligences autour des seules questions de préservation du pouvoir, d’intérêts individuels, familiaux et claniques au détriment des aspirations du peuple. Mettre le peuple définitivement à genoux pour le soumettre à jamais et se maintenir au pouvoir indéfiniment, tel est l’essentiel du programme politique du sultanat de Brazzaville.

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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 04:46

BRAZZAVILLE - Le personnel de X-Oil, une société de distribution des produits pétroliers ont manifesté jeudi leur mécontentement contre la direction de cette société face aux mauvais traitements dont-ils seraient l'objet, a constaté Xinhua sur place.

Dans une déclaration diffusée dont une copie a été transmis à Xinhua, ces agents dénoncent la gestion chaotique, le climat malsain et les décisions inacceptables prise de façon arbitraire par la direction de cette entité au détriment du strict respect des procédures.

« Les demandes intempestives d'explications pour des faits insignifiants sont adressées aux agents dans le seul but de salir leurs dossiers en vue des licenciements abusifs, alors que le chef du personnel qui a occasionné à la société des pertes de plus de 40 millions n'est pas inquiété », précise la déclaration.

Le document publié relève un réel problème de management dont souffre la société au regard des discours inadmissibles tenus par le directeur général à l'égard des collaborateurs.

L'ensemble des revendications soulevées par le collectif des agents de X-Oil font actuellement l'objet de négociations entre le délégué syndicale et le représentant des actionnaires, dans le cadre de la résolution de ce bras de fer.

Face à ce climat malsain, les travailleurs exigent le départ sans condition de certains administrateurs, notamment le directeur général, le directeur administratif et financier et le chef du personne.

« Nous demandons la création d'un vrai service de gestion des ressources humaines, l'arrêt de toute procédure de licenciement engagés dans le secret par le DG et le chef du personnel », précise la déclaration du collectif des travailleurs », ajoutant que la non prise en compte entraînera des conséquences dramatiques auxquelles le personnel décline toute responsabilité.


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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 16:50

kouvouama.jpgEntretien avec Abel Kouvouama, professeur franco-congolais d'anthropologie à l'université de Pau, auteur de "Modernité africaine. Figures du politique et du religieux" et de "Sorcellerie, écrits, images", à paraître, aux éditions Paari.

Jeune Afrique : Quelle est selon vous l'importance des pratiques occultes dans les milieux du pouvoir ?

Abel Kouvouama : La question sorcellaire a toujours été au coeur des logiques de puissance, et le sacré a toujours côtoyé le pouvoir. Dans l'Afrique traditionnelle, la religion, la politique et le sacré ne sont que des instances qui organisent la relation de l'individu au monde. Dit autrement, la sorcellerie est un langage des conflits sociaux. La question n'est pas d'y croire ou non, cela peut être une mise en scène ou une pratique assumée... Quoi qu'il en soit, ces récits traduisent une tension au sein de la société et interagissent sur les comportements des individus. 

Quand ces pratiques sont-elles les plus fréquentes ?

Dès lors qu'il y a une lutte pour le pouvoir. Il peut s'agir d'élections, mais je me souviens également des réunions du comité central de l'ancien parti unique au Congo-Brazzaville, les rumeurs de sacrifices humains abondaient. Aujourd'hui, selon les enquêtes que j'ai menées, ces pratiques reposent essentiellement sur des sacrifices d'animaux, ou bien à partir d'ossements humains. Le sacrifice humain est exceptionnel, car la surveillance des organisations de défense des droits de l'homme est très dissuasive. 

Les décideurs politiques sont-ils instigateurs ou victimes ?

Ces pratiques occultes sont plutôt le fait des entourages. Par tactique, le décideur politique laisse faire tant que cela ne va pas à l'encontre de ses intérêts. Il ne faut jamais oublier que les luttes politiques peuvent entraîner des conflits sorcellaires... Et ça, tout le monde le redoute. 

Au-delà d'une réalité sociologique, pensez-vous que ce recours à la magie parasite le discours politique ?

Bien évidemment. La politique consiste à organiser le vivre-ensemble. Si les acteurs ne sont plus des citoyens actifs mais des agents sous influence, c'est dangereux. Cela dit, si la sorcellerie vise à intimider l'adversaire ou l'électeur, elle ne pèse pas lourd face à un déferlement populaire. Dans les années 1990, les dirigeants et leurs marabouts n'ont rien pu faire contre les Conférences nationales...

Aujourd'hui, les nouvelles générations cherchent à s'affranchir de ces pratiques, car elles ont conscience que le rapport des forces politiques - ou éventuellement militaires - est beaucoup plus opérant. Les dynamiques occultes ou magiques qui perdurent ne remettent pas en question la modernité africaine.

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Interview: Abel Kouvouama : "La sorcellerie est un langage des conflits sociaux" ABEL KOUVOUAMA Professeur franco-congolais d'anthropologie à l'université de Pau | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 17:42

Vous avez pu constater sur le site du DAC www.dac-presse.com que nous nous tournons vers chacun des acteurs de la vie associative, humanitaire et politique puisque le sort de notre pays est dans l’association des idées de tous les acteurs nationaux. C’est à ce titre que nous pensons utile de connaître leurs opinions sur les principaux sujets qui nous pré-occupent et surtout qui peuvent éclairer le peuple congolais sur les choix futurs.

Ce Mercredi 23 Mai 2012, la communauté congolaise de Lyon a reçu le Président de la Fondation EBINA, Monsieur JOE Washington EBINA. Revenant d’un séjour de travail aux Etats-Unis, ne pouvait regagner Brazzaville sans s’entretenir avec la communauté congolaise de France. C’est tout en son honneur au regard de la situation catastrophique que traverse le Congo Brazzaville et de l’attente des populations.

Ses actions humanitaires envers les plus défavorisés et l’implication de sa fondation dans une justice sociale égalitaire tournée vers le bien-être de tous les congolais fait de JWE une personnalité nationale qui force l’admiration de plusieurs congolais et mérite sans exagération une attention toute particulière.

 

Loin de nous la prétention de faire l’éloge d’une personnalité, pourtant simple et proche du peuple mais dont certains se laisserait aller a y voir une manipulation savamment orchestrée par le pouvoir en place pour distraire le peuple, il est nécessaire de n’en juger que sur les actes dont pour beaucoup seraient exemplaires. JWE est-il exemplaire ? Le fait de pouvoir être pris en exemple, en modèle de ce qu'il convient de faire en telle ou telle circonstance cela serait-il forcément synonyme à être vertueux. ? Ou encore Comment JWE peut-il concilier humanisme et politique ?

Un humanisme solidaire et proche des citoyens

 

Dans notre société congolaise dont l’activité politique sectaire engluée dans la mise en avant des antis valeurs ou se côtoient l’égoïsme, la course aux intérêts mesquins, l’abandon de la cause sociale des uns à la corruption effrénée, au non respect des droits de l’homme, à l’appauvrissement dangereuse des populations, JWE tente de montrer par ses actions humanitaires qu’une autre politique humanitaire et sociale est possible. C'est-à-dire qu’il a réussi à introduire une notion, trop souvent reléguée au second plan dans la société congolaise, de l’humanisme démocratique à la congolaise. Celle-ci correspond justement à occuper pacifiquement le terrain du dévouement au service des personnes démunies et vulnérables laisser à l’abandon par le pouvoir clanique en place depuis 27 ans. Nul ne peut réfuter le travail combien bénéfique consentie par la fondation EBINA envers les populations congolaises désœuvrées, abandonnées et surtout démunies de tout. Là ou l’état ne cesse de faillir, les congolais tant peu soit-il peuvent voir l’effort de la Fondation pour leur venir en aide.

 

Nul est besoin de faire ici l’étalage de ses multiples actions bienfaitrices. Toutefois nous pouvons en citer quelques unes qui forcent le respect, le dévouement et l’humanisme de la fondation. En exemple on peut citer "Brazza propre" une opération d’assainissement et de salubrité dans la ville de Brazzaville, opération de ramassage des sachets, la mise à la disposition des populations en manque d’eau potable d’un camion-citerne qui distribue gratuitement l’eau potable, la réhabilitation de la salle post opérée et de celle de médecine à l’hôpital de Makélékélé (dans l’arrondissement n°1 de Brazzaville) ou encore le curage des fosses septiques au campus…. Et bien évidemment personne n’a oublié l’implication solidaire de la fondation au soutien des victimes du 4 Mars 2012. En 7 ans d’existence (La fondation est crée le 25 décembre 2005) l’organisation non gouvernementale et par l’abnégation de son président s’est révélée être plus proche du peuple que l’action gouvernement très critiquée durant la même période. Mais l’humanisme actif de la fondation EBINA serait-il un projet politique ?

Aux dire de son président, JWE, la fondation serait une ONG apolitique et qu’il serait déplacé d’y voir dans son combat autre chose qu’une volonté farouche d’aider les autres dans un dévouement désintéressé. Mais dans le discours le président de la fondation ne ferme pourtant pas la porte à toute éventualité. Il est un homme libre qui ne respecte que son planning consenti et établi selon la volonté qui l’anime depuis plusieurs années. Des compatriotes lyonnais lui ont, sans cesse, posé la question de savoir s’il était prêt à franchir le pas qui le sépare de humanitaire à la politique. Avec son verbe acerbe et légendaire JOE EBINA rétorque « je suis un homme libre et je n’ai pas peur de défendre mes idées dès lors que dans mon âme et conscience j’estime que c’est pour le bien des populations je n’hésiterais pas à me lancer …» Cette phrase soulage la majorité des congolais présents dans la petite salle de l’église Saint Julien de Cusset à Villeurbanne. Comme si tout le monde n’attendait que le Oui de Mr JOE EBINA. Pourtant ce ne fut pas forcément le cas, nous avons eu droit a un OUI, MAIS ……

 

Toujours est-il que JOE EBINA a pu ressentir l’attente combien pressente des congolais de Lyon de le voir lancer dans la conquête de la restauration de la démocratie mis a mal par les acteurs politiques actuels.

 

C’est sur ces notes d’espoir et  d’encouragement à œuvrer tous ensemble pour le bien du peuple et pour son développement que JWE a invité la communauté lyonnaise à plus de solidarité et de dévouement pour la république pour pouvoir gagner les combats à venir. Car «  ensemble un changement est possible »

Jean-Claude  BERI

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 17:48
Pour plus d' informations:

BANQUE MONDIALE: 300.000 CONGOLAIS CHIENT À CIEL OUVERT, PENDANT QUE 3,3 MILLIONS CHIENT DANS DES TOILETTES INSALUBRES

Le Congo perd 72,5 milliards FCFA chaque année pour cause de mauvais assainissement
BRAZZAVILLE Xinhua) - La République du Congo affiche chaque année une perte d'environ 72 milliards FCFA par an, soit 1, 1% de son PIB en raison des mauvaises conditions d'assainissement constatée, indique un rapport de la Banque mondiale à travers son programme eau et assainissement, a-t-on appris mardi.

L'étude sur le document de l'Impacts économiques d'un mauvais assainissement en Afrique relève qu'au Congo 91,6 % de ces coûts provient de la mort prématurée de 2 300 Congolais due à des maladies diarrhéiques, dont 1 800 enfants de moins de 5 ans, avec près de 90 % de ces décès directement imputables aux conditions médiocres relatives à l'eau, l'assainissement et l'hygiène. Les coûts de santé représentent environ 3,1 % du total des coûts économiques, tandis que les temps d'accès et les pertes de productivité représentent près de 4,7 %. « Nous étions déjà conscients depuis un certain temps de l'impact de la médiocrité de l'assainissement sur la santé, mais il s'agit là d'une des premières études permettant de quantifier les coûts annuels en résultant. » a déclaré Yolande Coombe. Elle a rappelé que « La République du Congo ne pourra atteindre une croissance durable sans résoudre le problème de ces coûts. »

L'étude a également démontré que 3,3 millions de Congolais utilisent des latrines insalubres ou partagées tandis que 0,3 millions n'ont accès à aucune latrine et défèquent à ciel ouvert et le quintile le plus pauvre a 53 fois plus de chances de pratiquer la défection en plein air que les plus riches.

PAUVRE CONGO !!!

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 09:34
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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 19:19

 

Les congolaises et congolais sont choqués par le drame qui vient d’avoir lieu à Mpila.

Il serait indécent de notre part de profiter de cette situation dramatique de faire des récriminations. Nous présentons avant tout nos condoléances à toutes les familles de nos compatriotes éprouvés dans ce terrible et effroyable accident. De même, il serait injuste intellectuellement et certes pas du tout prématuré de ne pas se poser des questions adéquates relatives à ce drame. Loin de nous toute polémique stérile qui n’a pas d’ailleurs sa place dans les circonstances actuelles. Comment une poudrière militaire située en pleine zone urbaine peut-elle contenir une quantité aussi élevée de munitions ? Toutefois, comment peut-on admettre que les procédures de sécurité puissent être aussi défaillantes dans une caserne blindée se situant dans une zone urbaine ? Le problème de la délocalisation des casernes hors du périmètre urbain fut posé à l’époque du président Marien Ngouabi et le ministre de la défense nationale était Denis Sassou Nguesso. Cette problématique déjà soulevée, pourquoi cette lenteur dans l’exécution?

Le Congo n’est pas doté d’une politique de gestion des catastrophes

Le drame du 04 mars 2012 à Mpila, comme bien d’autres antérieurement, l’inorganisation des secours et l’accueil des blessés dans les hôpitaux, prouvent une fois de plus avec regret que le Congo n’a toujours pas un plan local et national de gestion de catastrophes naturelles (1). Un plan d'organisation des secours (ORSEC) dans nos villes est inexistant.

A ces deux problématiques qui méritent une réponse convaincante pour rassurer les populations, il conviendrait de s’interroger sur la crédibilité des ministres de la défense et de la sécurité dans leur honteuse défaillance de gestion de cette crise. A 8 h 52, il y avait déjà plus de 100 morts et des centaines de blessés. Nos deux responsables du gouvernement n’annonçaient à 12 h que deux blessés s’appuyant sur des informations reçues de leurs experts sur le terrain. C’est inadmissible !!! De quels experts nous parle-t-on ? Pourquoi ces deux ministres ont attendu le lendemain pour se rendre sur le lieu du sinistre ? Ne s’étant pas déplacés sur le lieu de l’explosion, pour s’enquérir personnellement de la situation, au lieu de venir faire des déclarations qui discréditent la nation entière devant des milliers d’observateurs étrangers, qui eux détenaient déjà des informations fiables ? Pendant ce temps le peuple succombait sous des obus meurtriers. C’est vraiment lamentable. Il est évident que la responsabilité du pouvoir est engagée à plusieurs niveaux. D'abord sur les causes prévisibles du sinistre, ensuite sur l'absence totale de consignes d'évacuation des populations  alors que le sinistre a duré toute la matinée, les carences dans la prise en charge médicale des victimes et enfin l’absence d’une politique d’intervention urgente et préventive de protection des populations civiles, un plan national de prévention des catastrophes(2), comme nous l’avons déjà signifié dans nos colonnes ici depuis des mois. Dans d’autres cieux ces erreurs impardonnables mériteraient un limogeage des ministres concernés.

L’absence d’un plan de secours au Congo

 Ce gouvernement n'a tiré aucun enseignement des évènements de juin 1997. De même, il serait insuffisant que M. Denis Sassou Nguesso limite son action par la simple convocation d’un conseil de ministres. S’il existait un plan de gestion des catastrophes, le gouvernement aurait dû installer au moins deux hôpitaux de campagne sur le boulevard des armées afin d’administrer les premiers soins aux blessés et orienter les cas les gaves au CHU et à l’hôpital des armées.

Un politologue congolais a dit avec circonspection :« …Ce deuil passé, je demande avec humilité au Président de la République de considérer que seule une Concertation Nationale sans Exclusive permettra à notre pays de panser ses plaies. La vanité de croire que l'on détient, tout seul, la solution du bien être collectif nous conduira à des drames encore plus graves et incompréhensibles.

J'exhorte M. Denis Sassou-Nguesso à se départir de son orgueil et à privilégier l'intérêt national parce qu’aucun projet viable ne sortira d'un pays miné par des ressentiments politiques et les injustices. »(3)

La solidarité d’abord

Toutefois au-delà des mesures d’aides qu’apporte le gouvernement aux blessés et aux sinistrés,  il serait utile de rassurer les populations sur les mesures envisagées de dédommagements. Beaucoup de familles ont perdu leurs parents, le bilan provisoire est de plus 200 morts, des centaines de disparus et plus de 3000 personnes sans abris. C’est énorme pour que les responsabilités du gouvernement puissent être occultées. Le plus haut responsable du pays s’est engagé sur la prise en charge de tous les blessés, c’est la moindre des choses en espérant que cette fois-ci les promesses seront tenues.

Tout de même, nous sommes en droit d’exiger non seulement que les responsabilités soient clairement établies mais surtout que les sanctions soient à la hauteur du drame et ensuite, suivront les dédommagements. Si on a assez des milliards pour acheter autant d'armes pour, semble t-il, protéger ces mêmes populations, il nous parait logique qu'on puisse dépenser autant, sinon plus, pour aider les compatriotes sinistrés à se reconstruire, à recommencer une nouvelle vie. Ce qui est arrivé, sans de se tromper de jugement, est imputable à l’état congolais dans son incompétence, son laxisme, dans sa poursuite des politiques incohérentes. Ces structures sensibles qui méritent plus d’attention et de rigueur ne doivent jamais être maintenues dans les zones à forte densité urbaine. Cet accident qu’on aurait sans doute évité nous montre, encore une fois de plus, le désintéressement au Congo des politiques prévisionnelles à cout, moyen et long terme.

Le système de santé au Congo frise l’embolie

La prédominance de l’inexemplarité au sommet de l’état n’est pas tolérable et ne doit pas être érigé en mode de gestion du pays. Le silence coupable des ministres, des députés, des directeurs généraux et autres responsables d’État prouvent leur suivisme absurde d’un idéal mercantile et protectionniste d’un pouvoir moribond et inhumain. (4)

Il est absurde de constater que Brazzaville et Pointe-Noire ne sont pas dotés des entrepôts publics de stocks d’urgence afin d’assurer l’approvisionnement en cas de catastrophe en tout genre. (5)

Qui peut encore douter que l'État congolais est présentement, le reflet de ces personnes qui pendent des lois et des décrets incohérents, sans aucune prévision du court, moyen et long terme sans états d'âme pour assouvir des ambitions contraires à la volonté du peuple. Comment concevoir qu’avec un budget de 3005 milliards de F.CFA pour l'exercice 2012 que le gouvernement manque des ambulances, des tentes, des médicaments dans les hôpitaux et peine à soigner correctement les blessés ? A quand des hôpitaux modernes qui seront bien gérés par des professionnels compétents et non des mouroirs sanitaires au Congo-Brazzaville ?

Dans un état qui se veut être moderne, il ne doit pas être fait droit à une gestion approximative de l’à-peu-près et ne doit pas être géré par des slogans pieux du genre : « La santé pour tous en 2012 »

Notre cri de solidarité de ce jour est que ces hommes rendent aux congolais le peu de dignité, de fierté qui leur reste. Que la solidarité s’articule autour de ces enfants innocents et ces jeunes sinistrés.

Nous exigeons que les responsables favorisent l’élan patriotique inhérent aux valeurs humanistes et de solidarité du Congo profond de nos ancêtres. Que cet élan de solidarité s’inscrive dans un esprit de partage dans l’unité patriotique car la souffrance actuelle de tout un peuple est loin d’être sélective. Elle doit se traduire par la communion de toutes les filles et tous les fils du pays en convergeant nos efforts vers les lieux du sinistre pour participer comme un seul homme à la recherche, à l’aide et au secours. Cette leçon d’entraide, nous devons de nous la donner dans les moments difficiles. C’est cela la vraie solidarité des congolais que nous sommes.

Jean-Claude BERI,

Contact@dac-presse.com

(3) Marion Michel Madzimba Ehouango : Message à M. Denis Sassou Nguesso

(4) Congo-Brazzaville : Changeons le système politique actuel

(5) Les entrepôts de stocks d’urgence doivent contenir les fournitures suivantes :

* des trousses d’hygiène;

* des denrées alimentaires non périssables;

* des tentes, matelas et moustiquaires;

* du matériel de traitement de l’eau…

 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 10:03

0mpiladistricok.jpgLe bilan de l'explosion du dépôt d'armement de la caserne de Mpila, à Brazzaville, est désormais de près de 200 morts. Sur le terrain, l'aide médicale internationale s'active pour épauler les médecins congolais à soigner quelque 1 300 blessés, souvent victimes d'éclats d'obus.

D'heure en heure, le décompte macabre ne finit pas d'endeuiller Brazzaville. Chaque jour, le bilan des victimes de l'explosion dimanche dernier d'un dépôt de munitions du quartier de Mpila s'alourdit. Mardi soir, il était de près de 200 morts, 1 340 blessés et 5 000 sans-abri. Les autorités congolaises ont décrété un deuil national de plusieurs jours « jusqu'à la date officielle des obsèques qui sera communiquée ultérieurement ».

Avant même qu'une enquête soit engagée, les autorités expliquent désormais avec certitude que l'incendie du magasin d'armes est d'origine accidentelle. Dimanche dernier, « un dépôt d'armement (...) à Mpila (est de Brazzaville) a explosé à la suite d'un incendie, dû à un court-circuit, causant près de 200 morts et de nombreux blessés », a affirmé mardi à la télévision nationale Bienvenu Okiemy, le ministre de la Communication.

Arrivée des médicaments

Sur le terrain, la situation sanitaire et médicale est difficile. « On maîtrise progressivement la situation », affirme cependant le Dr Yannick Dimi, chirurgien des urgences du CHU. Les médicaments « n'étaient pas en quantité suffisante mais ils arrivent », a-t-il assuré. « Nous avons traité beaucoup de gens avec des petites interventions (retrait d'éclats) mais il en reste un certain nombre en attente de chirurgie orthopédique ».

L'aide médicale internationale a commencé à arriver à Brazzaville. Une équipe médicale française d'une vingtaine de personnes, dont des urgentistes et des chirurgiens, est arrivée dans la nuit de lundi à mardi avec 5 tonnes de matériel (médicaments, matériel pour la chirurgie othopédique...) et s'est mise au travil dans l'après-midi au CHU.

Déminage

L'armée marocaine a envoyé quant à elle 173 personnes, dont 20 médecins et 16 infirmiers, avec pour mission d'installer un hôpital de campagne. Vingt médecins de la République démocratique du Congo (RDC) voisine sont également sur place depuis lundi avec du matériel et des médicaments. Les États-Unis, Israël et la Belgique doivent eux aussi envoyer du matériel ou des équipes médicales, et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a assuré le Congo de la coopération de l'ONU.

Par ailleurs, les opérations de déminage du dépôt de munitions qui a explosé devaient débuter mardi, après que les pompiers congolais ont réussi à maîtriser lundi les deux derniers foyers d'incendie. « Pour l'instant, on ne peut pas affirmer qu'un deuxième dépôt de munitions, distant d'une centaine de mètres, ne représente plus de danger », a cependant estimé le colonel Jean-Robert Obargui, porte-parole du ministère de la Défense. « Il y a encore des munitions qui peuvent exploser », a-t-il dit, précisant toutefois qu'il « n'y a pas trop de danger ». L'opération doit se faire avec l'aide de MAG (Mining advisory group), une ONG britannique spécialisée.

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 06:00

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Un dépôt de munitions près de celui qui a explosé dimanche à Brazzaville pourrait être atteint par le feu des derniers foyers du premier dépôt, dont les explosions ont fait plus de 150 morts et plus d'un millier de blessés, alors que des secours internationaux sont attendus.

Les deux dépôts "souterrains" sont "à quelque 100 mètres l'un de l'autre", dans le régiment de blindés au quartier Mpila, dans l'est de la capitale, a déclaré lundi une source militaire à Brazzaville, sous couvert d'anonymat, interrogée par l'AFP depuis Kinshasa.rc2.jpg

"Il y a un risque de propagation, parce que le feu (...) peut atteindre l'autre dépôt", a ajouté cette source, précisant que des "techniciens" se sont rendus lundi sur les lieux du sinistre.

"La priorité c'est vraiment d'éteindre" des petits foyers d'incendie qui couvent toujours au dépôt de munitions qui a explosé dimanche, a déclaré à l'AFP le ministre congolais de l'Intérieur Raymond Mboulou.

Un court-circuit serait à l'origine de l'incendie.rc3.jpg

Dimanche, le président congolais Denis Sassou Nguesso a "insisté sur l'obligation de délocalisation" des casernes militaires à l'extérieur de la capitale.

Lundi, au moins six corps ont été retrouvés dans les décombres du quartier sinistré, par des militaires ou des habitants venus récupérer des biens dans leurs maisons détruites, ont constaté des journalistes de l'AFP.rc4.jpg

Un odeur de cadavres commençait à se faire sentir près du périmètre interdit.

 "Nous sommes à plus de 150 personnes décédées, c'est provisoire (...). On compte plus d'un millier de blessés", a indiqué lundi matin le ministre de l'Intérieur.

Des dizaines d'enfants ont été séparés de leurs parents à la suite des explosions, selon la télévision nationale qui diffuse leurs photos dans des spots ou directement en plateau.

"comme un tsunami sans eau" car l'eau courante manque cruellement à Brazzaville.rc5.jpg

DE SOURCE OFFICIELLE AU SOIR 05 MARS, RIEN QUE LA MORGUE DU CHU A DÉJÀ DÉPASSÉ LES 500 MORTS; D'OÙ UNE SUSPENSION DE TOUTES ACTIVITÉS D’OBSÈQUES POUR LES MORTS D'AVANT CRISE JUSQU'À NOUVEL ORDRE. LE PERSONNEL EST DÉBORDÉ.

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Recherche

L'explosion d'un dépôt de munitions le 4 mars à Brazzaville a fait plus de 2.300 blessés et près de 14.000 sans-abri, le nombre de tués restant inchangé à près de 200 victimes, dont les obsèques se dérouleront dimanche, selon un nouveau bilan jeudi du gouvernement congolais.

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Lors d'une séance de questions d'actualité au Parlement, le ministre du Plan et président de la Commission d'évaluation du sinistre, Pierre Moussa, a donné le chiffre de 13.854 sans-abri.

Les hôpitaux ont reçu 2.315 blessés, dont 297 sont encore soignés, a-t-il précisé. Le nombre de personnes tuées dans l'accident est toujours évalué à près de 200, a indiqué de son côté le porte-parole du gouvernement Bienvenu Okiemy.

Un précédant bilan faisait état de plus de 1.300 blessés et 5.000 sans abri.

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Il s'agit du plus meurtrier accident de ce type, dans des dépôts d'armes et de munitions, depuis 10 ans dans le monde.

Le bilan pourrait s'alourdir encore, d'autres corps se trouvant vraisemblablement à proximité immédiate du dépôt, où la Croix-Rouge n'a pu se rendre jusque-là.

Les obsèques des victimes se dérouleront dimanche à Brazzaville, après une cérémonie d'hommage en présence du président congolais Denis Sassou Nguesso, a annoncé M. Okiemy. Le deuil national décrété depuis mardi prendra fin dimanche.

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Le ministre du Plan a détaillé jeudi l'étendue des destructions autour du dépôt de munitions.

"L'épicentre du sinistre est composé de trois périmètres: le premier périmètre qui comprend le camp des blindés (où se trouvait le dépôt) a été détruit à 98%. Seuls les bâtiments en construction par une entreprise chinoise ont résisté", a-t-il indiqué.

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"Le deuxième périmètre a été détruit à 90% et dans le troisième les dégradations sont aussi significatives"", a-t-il ajouté sans préciser l'étendue des périmètres.

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Lors de la séance au Parlement le député d'opposition Patrice Kadia, a mis en cause le pouvoir en place : "la conservation du pouvoir coûte très chère au Congo, a-t-il dit on n'a pas vu la richesse dans les médicaments pour soigner les blessés, mais seulement dans les armes qui sont gardées dans les quartiers populaires comme des semences".

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Selon le gouvernement congolais, un incendie consécutif à un court-circuit serait à l'origine de l'explosion d'un dépôt d'armes et de munitions à Brazzaville. Le drame aurait fait au moins 146 morts.

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Sénégal: affrontements entre étudiants  et forces de l'ordre à Dakar

Des affrontements opposaient mercredi sur le campus de l'université publique à Dakar les forces de l'ordre à des étudiants protestant contre la mort la veille d'un des leurs lors de la dispersion d'un rassemblement de l'opposition par la police, a constaté un journaliste de l'AFP.

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Les incidents ont éclaté lorsqu'un groupe d'étudiants de l'Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a voulu sortir du campus pour aller assister dans un hôpital voisin à la levée du corps du manifestant tué, étudiant en Lettres modernes.

Il est décédé des suites de ses blessures après avoir été renversé par un véhicule lors de la dispersion du rassemblement des opposants à la candidature du chef de l'Etat sénégalais Abdoulaye Wade à la présidentielle de février.

Les affrontements, jets de pierres contre gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc, se poursuivaient dans l'après-midi.

Quelques dizaines de policiers déployés à deux sorties du campus de l'université tentaient de disperser de petits groupes d'étudiants qui les harcelaient de pierres à partir de bâtiments du campus.

CAN: le Gabon et Aubameyang s'offrent un sans-faute et la 1re place

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CAN: une finale Côte d'Ivoire-Zambie entre le favori et l'invité surprise

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La couleur orange et vert est à l'honneur à la CAN. Les deux équipes qui sont qualifiées pour la finale de la CAN gabonnaise jouent en vert et orange.

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Afrique du Sud: 18 ans de prison pour le meurtre d'une lesbienne des townships

Evénements

 

Le Congo célèbre le 50ème anniversaire de son indépendance.

 

C’est l’heure du bilan.

Fulbert Youlou - 3 ans : mise en place de la première administration post-coloniale

Massamba Dé

bat -  4 ans : début d’industrialisation du pays

Marien Ngouabi – 9 ans : recrutement d’enseignants volontaires et création du PCT

Joachim Yhombi - 2 ans : Vivre durement aujourd’hui pour mieux vivre demain

Pascal Lissouba  – 5 ans : Gestion des guerres civiles à répétition et de la dette extérieure

Denis Sassou Nguesso – 27 ans : à vous de juger

 

Evénements festifs

 

Mariage, Anniversaire,

Baptême, Retrait de deuil ou

Soirées entre ami(e)s

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Contact :

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