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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 13:01

L'ex-Premier ministre a fait feu de tout bois cette semaine contre l'hôte de l'Elysée. Objectif :  se poser en alternative à droite.

Depuis son renvoi devant le tribunal correctionnel dans l'affaire Clearstream, il se sent plus libre. Non pas qu'il se réjouisse à l'idée d'affronter un procès, mais Dominique de Villepin sait au moins désormais à quoi s'en tenir. Fini le long temps de l'instruction et des pressions politiques inhérentes. Le procès devrait se dérouler fin 2009.

Trop loin pour attendre son dénouement et faire ensuite un retour sur le devant de la scène politique. Et puis il a déjà assez patienté. La décision prise, restait à trouver la fenêtre de tir. C'était cette semaine, et l'ancien Premier ministre a fait feu de tout bois. Avec comme cible principale, évidemment : Nicolas Sarkozy.

Un agenda de… ministre, pour celui qui n'a plus aucune fonction politique. La liste des médias fréquentés est éloquente : dimanche dans l'émission politique de France Inter/iTélé/LeMonde, lundi sur Rue89, mardi sur France3, mercredi sur Europe1, vendredi sur BFM TV/RMC et dans Le Figaro…

Le point d'orgue est intervenu mercredi après-midi dans la salle Victor Hugo de l'Assemblée nationale. Dominique de Villepin, autour de son sextuor de fidèles, a rassemblé plus de 300 personnes. Au menu, un plat principal : le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan.

L'homme qui a fait ses armes et s'est révélé au Quai d'Orsay, notamment en s'opposant à la guerre en Irak dans un discours à l'ONU, a stratégiquement choisi la semaine du G20 suivi du sommet de l'Otan pour revenir dans la lumière.

Mais la raison officielle a rapidement tourné au prétexte, tant les invectives à l'encontre du chef de l'Etat se sont multipliées. L'UMP a crié à « l'aigreur », mais le PS comme le MoDem lui ont laissé le champ libre. Ses petit-déjeuner avec Ségolène Royal et déjeuner avec François Bayrou n'y sont certainement pas étrangers.

Sa voix, peu fréquente, a fait mouche. Son meilleur ennemi politique en a pris pour son grade toute la semaine et sur tous les sujets. La sélection suivante parle d'elle-même.

Sur la déclaration de Nicolas Sarkozy qui, malgré la crise et les critiques, a « la banane » :  « La question, c'est que le président de la République, l'institution qu'il représente, soit capable de faire preuve non pas de banane, mais de vision, d'anticipation, de sagesse. (…) On n'attend pas d'un président qu'il soit survitaminé, on attend qu'il soit sage. » (Le 29 mars, dans l'émission « Dimanche soir politique » de France Inter, iTélé et Le Monde, écouter le son)

Sur la plainte de France3, initiée sous pression de l'Elysée, suite à la vidéo de « Sarkozy off » diffusée sur Rue89 :  « La liberté d'expression fonde notre démocratie. Elle ne trouve sa limite que dans l'atteinte à la vie privée ou à la sécurité d'autrui. A l'évidence, c'est ma conviction, cette affaire ne relève pas d'une de ces exceptions. » (Le 30 mars, sur Rue89)

Sur la menace de la chaise vide au sommet du G20 brandie par Nicolas Sarkozy :  « Je ne crois pas qu'on puisse, à quelques jours d'intervalle, dire “je reviens dans le commandement intégré parce que les absents ont toujours tort” et, à la veille de participer à la réunion du G20, dire qu'on envisage de s'absenter. (…) Barack Obama et Gordon Brown ont rappelé que Nicolas Sarkozy serait présent des hors-d'œuvre au dessert. Je crois que la feuille de route est clairement fixée.(…)

« Cela me rappelle l'époque où certaines diplomaties prenaient leurs chaussures et la tapaient sur la table. Est-ce qu'il faut revenir aujourd'hui à des stratégies de ce type ? (…) Il ne faut pas se laisser guider par la passion et par l'émotion. L'émotion ne saurait être une stratégie. » (Le 1er avril, à l'Assemblée nationale)

Sur le paquet fiscal et le bouclier fiscal :  « Il faut faire preuve de justice sociale, c'est la condition pour pouvoir mener toutes les autres politiques. Or, les rendez-vous de justice sociale ont été jusqu'à maintenant des occasions manquées.

« Occasion manquée au lendemain de l'élection avec le paquet fiscal, même si on a fait des reproches indus. Occasion manquée avec la réforme du bouclier fiscal. Il fallait suspendre le bouclier fiscal parce qu'il faut que les Français soient rassemblés et donc qu'ils aient le sentiment que les efforts soient justement répartis. » (Le 3 avril, sur BFM TV et RMC, voir la vidéo)


Sur le décret ministériel encadrant les rémunérations des patrons :  « Je pense qu'une loi devrait être prise pour mettre sur la table l'ensemble de ces dispositifs, je pense personnellement sur une base volontaire ou incitative pour les entreprises aidées par l'Etat à une suspensions de toutes les rémunérations complémentaires. (…) »

« On a voulu faire confiance au Medef et au code de déontologie, on a voulu faire confiance au décret gouvernemental, un décret très tiède et qui n'est pas à la hauteur de la situation… Il faut en matière politique en temps de crise un électrochoc pour marquer notre volonté commune de justice sociale. » (Le 3 avril, sur BFM TV et RMC, voir la vidéo)

Sur le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan :  « Elle intervient à contretemps », « à contresens », « à contre-emploi ». « Elle est source de dangers », « de blocages », « de distorsions ». « En définitive, cette décision va à rebours de l'histoire, car l'Otan est la réponse d'hier, occidentale et militaire, aux défis de demain. »

« Cette réintégration n'est pas sans risques, chèque en blanc signée à une Otan en quête d'un rôle et d'une légitimité, tentée par la fuite en avant. » (Le 3 avril, dans Le Figaro)

La manœuvre est limpide, derrière les coups assénés à Nicolas Sarkozy : montrer que sa carte personnelle pour l'élection présidentielle de 2012 est loin d'être aussi injouable que les partisans du chef de l'Etat le laissent entendre. Là encore, cette semaine a été l'occasion de le répéter à plusieurs reprises : 

« Je ne me suis jamais situé dans des perspectives politiciennes, mais j'ai la conviction que la politique, oui, c'est aussi servir un destin qui vous dépasse. » (Le 31 mars, sur France3, voir la vidéo)


 

« J'ai toujours considéré que, bien sûr, la légitimité républicaine impliquait que cette exigence soit remplie, et c'est bien mon intention. » (Le 1er avril, sur Europe1, écouter le son)
« L'élection, ce sont des circonstances qui font qu'elle devient naturelle. Croyez bien, je serai à ce rendez-vous. »
(Le 1er avril, à l'Assemblée nationale, écouter le son)

L'actuel hôte de l'Elysée est prévenu : aussi fluette soit-elle, une voix contestataire se fait toujours entendre au sein de la majorité qu'il veut pourtant à tout prix cadenasser. Et elle n'a pas d'autre objectif que de le déloger du Palais.

Photo : Dominique de Villepin auditionné en octobre 2007 au sénat dans l'affaire EADS (Benoît Tessier/Reuters).

Villepin et Sarkozy revus et corrigés par Lafontaine (Hervé Fell)

Source : Rue 89

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L'explosion d'un dépôt de munitions le 4 mars à Brazzaville a fait plus de 2.300 blessés et près de 14.000 sans-abri, le nombre de tués restant inchangé à près de 200 victimes, dont les obsèques se dérouleront dimanche, selon un nouveau bilan jeudi du gouvernement congolais.

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Lors d'une séance de questions d'actualité au Parlement, le ministre du Plan et président de la Commission d'évaluation du sinistre, Pierre Moussa, a donné le chiffre de 13.854 sans-abri.

Les hôpitaux ont reçu 2.315 blessés, dont 297 sont encore soignés, a-t-il précisé. Le nombre de personnes tuées dans l'accident est toujours évalué à près de 200, a indiqué de son côté le porte-parole du gouvernement Bienvenu Okiemy.

Un précédant bilan faisait état de plus de 1.300 blessés et 5.000 sans abri.

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Il s'agit du plus meurtrier accident de ce type, dans des dépôts d'armes et de munitions, depuis 10 ans dans le monde.

Le bilan pourrait s'alourdir encore, d'autres corps se trouvant vraisemblablement à proximité immédiate du dépôt, où la Croix-Rouge n'a pu se rendre jusque-là.

Les obsèques des victimes se dérouleront dimanche à Brazzaville, après une cérémonie d'hommage en présence du président congolais Denis Sassou Nguesso, a annoncé M. Okiemy. Le deuil national décrété depuis mardi prendra fin dimanche.

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Le ministre du Plan a détaillé jeudi l'étendue des destructions autour du dépôt de munitions.

"L'épicentre du sinistre est composé de trois périmètres: le premier périmètre qui comprend le camp des blindés (où se trouvait le dépôt) a été détruit à 98%. Seuls les bâtiments en construction par une entreprise chinoise ont résisté", a-t-il indiqué.

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"Le deuxième périmètre a été détruit à 90% et dans le troisième les dégradations sont aussi significatives"", a-t-il ajouté sans préciser l'étendue des périmètres.

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Lors de la séance au Parlement le député d'opposition Patrice Kadia, a mis en cause le pouvoir en place : "la conservation du pouvoir coûte très chère au Congo, a-t-il dit on n'a pas vu la richesse dans les médicaments pour soigner les blessés, mais seulement dans les armes qui sont gardées dans les quartiers populaires comme des semences".

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Selon le gouvernement congolais, un incendie consécutif à un court-circuit serait à l'origine de l'explosion d'un dépôt d'armes et de munitions à Brazzaville. Le drame aurait fait au moins 146 morts.

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Sénégal: affrontements entre étudiants  et forces de l'ordre à Dakar

Des affrontements opposaient mercredi sur le campus de l'université publique à Dakar les forces de l'ordre à des étudiants protestant contre la mort la veille d'un des leurs lors de la dispersion d'un rassemblement de l'opposition par la police, a constaté un journaliste de l'AFP.

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Les incidents ont éclaté lorsqu'un groupe d'étudiants de l'Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a voulu sortir du campus pour aller assister dans un hôpital voisin à la levée du corps du manifestant tué, étudiant en Lettres modernes.

Il est décédé des suites de ses blessures après avoir été renversé par un véhicule lors de la dispersion du rassemblement des opposants à la candidature du chef de l'Etat sénégalais Abdoulaye Wade à la présidentielle de février.

Les affrontements, jets de pierres contre gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc, se poursuivaient dans l'après-midi.

Quelques dizaines de policiers déployés à deux sorties du campus de l'université tentaient de disperser de petits groupes d'étudiants qui les harcelaient de pierres à partir de bâtiments du campus.

CAN: le Gabon et Aubameyang s'offrent un sans-faute et la 1re place

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CAN: une finale Côte d'Ivoire-Zambie entre le favori et l'invité surprise

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La couleur orange et vert est à l'honneur à la CAN. Les deux équipes qui sont qualifiées pour la finale de la CAN gabonnaise jouent en vert et orange.

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Le Congo célèbre le 50ème anniversaire de son indépendance.

 

C’est l’heure du bilan.

Fulbert Youlou - 3 ans : mise en place de la première administration post-coloniale

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bat -  4 ans : début d’industrialisation du pays

Marien Ngouabi – 9 ans : recrutement d’enseignants volontaires et création du PCT

Joachim Yhombi - 2 ans : Vivre durement aujourd’hui pour mieux vivre demain

Pascal Lissouba  – 5 ans : Gestion des guerres civiles à répétition et de la dette extérieure

Denis Sassou Nguesso – 27 ans : à vous de juger

 

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