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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 12:47

Comment sommes nous arrivés à cette situation complexe pour laquelle notre pays n’arrive pas à s’en sortir ?

Comment peut-on expliquer la présence permanente des forces publiques dans la vie politique de notre pays. Peut-on disposer d’une force publique républicaine quand celle-ci est fortement attachée à un parti politique.

L’indépendance de la force publique est elle compatible à l’affairisme d’Etat. Pourquoi et qu’est ce qui explique un tel rapprochement entre politique et militaire dans notre pays ; quelles appréciations et quelles propositions.

Le CONGO BRAZZAVILLE a-t-il vraiment une force publique républicaine, il me semble que non.


L’histoire des cinquante dernières années peut, être scrutée par les chercheurs et je défie quiconque me contredire sur cette question. Cependant il ne suffit pas de l’affirmer ; il faut expliquer la justification de cette observation.

L’inféodation de la force publique est un phénomène qui à un profond encrage dans l’histoire de notre pays. Elle est en partie liée à l’héritage reçu depuis la décolonisation, les colons Français ont connu une telle force publique active, présente et impliquée fortement dans la vie de la nation au risque de menacer la paix et la stabilité.

L’autre raison fait suite au choix du régime politique de type socialo-communiste des années 60, choix longtemps soutenu dans le cadre du monopartisme.

En effet, la quasi-totalité des Etats de type socialiste ou communiste ont perpétué les mêmes stratégies dans leur gestion de la force publique. De l’URSS à LA COREE DU NORD en passant les pays satellites jusqu’aux Etats pseudo socialistes et progressistes au sud du Sahara, l’ensemble de ses Etats ont cru, pour je ne sais quelle raison, intégrer la force publique dans la gestion politique et lui accorder une place prépondérante dans la vie de la nation.

On peut tout faire, il me semble difficile de justifier ce choix de manière exhaustive. Tout ne peut être que supposition et n’aura de sens que si nous les considérant que pour hypothèses. Ce qui reste une évidence c’est le fait que la force publique deviendra pour longtemps une allié avec lequel les politiciens devront prendre en compte en permanence ; pour trouver des arrangements, pour harmoniser les points de vue, coordonner les actions, rechercher la stabilité, la sécurité en vue de garantir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire des Etats.

Cette intrusion dans la vie nationale aiguise des appétits et lui donne un statut supplémentaire. Voilà comment petit à petit, une corporation non prévue pour la gestion va profiter d’un contexte et d’une situation pour se donner une envergure pour se hisser et se placer désormais au cœur de tous les systèmes.

Dans le nouveau rapport il n’y a donc pas incompatibilité entre la vie de soldat et de gardien de la paix et la pratique de l’activité politique.

La promotion militaire favorise une influence dans les réseaux spéciaux qui peuvent donner l’impression aux hommes en arme d’être au dessus des civils politiques. Tantôt, les militaires jouent la modération ; tantôt ils sont au cœur des instabilités ; tantôt ils font preuve d’esprit républicain pour privilégier la république ; parfois ils jouent les va en guerre.

Dites moi le rapport qu’entretien la force publique par rapport au peuple pour que je vous dise de quel type de force publique s’agit il?

Un regard rétrospectif sur l’histoire de l’humanité prouve que plusieurs Etats occidentaux ont connu pareille intervention et ou influence à telle ou telle période de leur développement l’intrusion des éléments de la force publique dans la gestion de L’Etat à son niveau supérieur. Généralement ces expériences se sont soldées par des déviances et des échecs. Les dictatures sont en somme l’œuvre de ses ratés. En Europe de l’Est, à Cuba, en Corée du nord, en Chine, au Congo, au Benin, au Ghana etc…, les régimes autoritaires furent l’œuvre des militaires. Pour en finir il fallait procéder à une véritable lutte de renonciation, une volonté de remise à nu des choses.

Dans le cas du Congo Brazzaville, le président Marien NGOUABI avait initié le processus dit de radicalisation dans les rangs de la force publique. Quelles furent les motivations c'est-à-dire la philosophie et quels en étaient les résultats. Rien que poser le problème de la radicalisation laisse présager un malaise, une problématique qui nécessite un règlement.

Le Congo notre pays a été pendant très longtemps le théâtre des coups d’état ce qui explique le degré d’activisme des hommes en arme dans la vie politique.

Dans notre pays la force publique héritée de la colonisation s’est muée progressivement en une armée tribalisée devenant de plus en plus une grande milice. Pourquoi cette mutation, pourquoi cette volonté de faire de ce corps une chasse gardée pour une partie de notre peuple. Quelles velléités et quelles ambitions voilées.

Le président LISSOUBA venu au pouvoir après une élection démocratique avait dénoncé la structuration de la force publique qu’il jugeait avoir la structure d’une pyramide renversée dont il fallait rapidement apporter des correctifs.

Dans notre pays 3% de notre peuple représente 80% des effectifs de notre force publique et 95% des officiers supérieurs. Sur 30 colonels, il y a 25 issus de la partie nord. Sur l’ensemble des généraux 97% viennent du nord démographiquement peu peuplé que le reste du pays.

Comment expliquer ce paradoxe. Comment ne pas reconnaitre une stratégie hautement politique derrière cette gestion irrationnelle d’un corps d’Etat, gestion qui défie toute logique.

Politiquement, nous devons porter notre intérêt sur cette question car il me semble qu’elle est le début de nos difficultés et de la manière que nous tenterons de la résoudre dépendra des solutions que nous apporterons à la crise dans notre pays

L’armée donne l’impression d’être dans son rôle que quand le pouvoir appartient au GENERAL DENIS SASSOU NGUESSO ; pourquoi ?

LA CRISE POLITIQUE CONGOLAISE A UNE ORIGINE MILITAIRE. RESOUDRE CETTE CRISE C’EST RESOUDRE LE PROBLEME DE LA FORCE PUBLIQUE, SON INDEPENDANCE VIS-A-VIS DES PARTIS POLITIQUES.

Le PCT fut le seul parti politique pendant longtemps chez nous. La conférence nationale, consciente du rôle républicain de la force publique, avait pris un acte en faveur de la dépolitisation de l’armée et de la police.
Cet acte de la CNS était elle utile dans ce type d’Etat.

La vie de la nation à ce jour démontre que cette disposition est loin d’être respectée dans notre pays.

Le regard dans le rétroviseur atteste que le PCT reste encore un parti sous contrôle des officiers supérieurs et généraux de la force publique. Ces officiers sont à la vérité les vrais dirigeants qui gèrent le parti, soutiennent son action, consolident ses positions, vulgarisent ces idéaux, terrorisent les citoyens ne partageant pas ses valeurs et l’aident à étendre son activité bon gré mal gré sur le territoire national. La force publique est l’incontournable relais du PCT.

La surreprésentation de ces officiers toute fois que ce parti se retrouve aux affaires est la récompense de l’effort dans la stratégie, de la prise de position et de tout appui à la victoire du parti.

Leur nombre dans le gouvernement, à des postes de direction, dans les préfectures et sous préfectures, dans des districts.

Le nombre d’officiers à la tête des sociétés privées qui sous traitent les marchés de l’Etat n’est ce pas la preuve de la complicité de cette corporation dans la gestion mafieuse de l’Etat.
La présence dans les chancelleries étrangères n’est pas en tout cas un fait de hasard.

Les déplacements devenus fréquents des officiers dans les capitales mondiales toutefois que le PCT est au pouvoir sont la preuve d’une collaboration cordiale entre le pouvoir et la force publique.
Les largesses accordées aux militaires pendant que le peuple croupit dans la misère notamment les augmentations des salaires expliquent quoi.
Les violations et les multiples répressions de l’action politique des partis de l’opposition ne sont ils pas la preuve du choix des généraux rouges et donc à la solde du parti.

Tous ces faits et actes placent la force publique dans une posture d’inféodation notamment des officiers et généraux.

Ces faits et actes montrent bien que la force publique ne peut pas prétendre être impartiale et républicaine.

Ces faits et actes montrent que la force publique est politiquement derrière le PCT.
Là où le PCT réussi à faire jouer à la force publique le rôle de gardien de la paix, aucune autre formation politique ne la réussi quelque soit son attachement à la démocratie. Pourquoi ?

Quoi attendre nous de cette force publique ?

La force publique devrait jouer le rôle de dernier rempart de la nation quant celle-ci est dans son rôle républicain. La force publique serait une corporation d’hommes intègres assis sur la probité, l’honneur et la dignité.

Au Congo la force publique exprime la honte, le désespoir à l’image de la classe politique. Nos officiers supérieurs et généraux sont des personnes matérialistes influencés par l’appât du gain facile.

Nos officiers sont loin alors très loin de certains de leurs confrères africains.
Notre force publique dans ces conditions doit être réexaminée, ses missions revues, son indépendance auprès de la politique réaffirmée, ce n’est que par un tel engagement que nous ferons renaître la véritable Etat de droit et le pluralisme démocratique véritable.

Le faisant nous apporterons notre contribution à l’apaisement de la vie politique nationale et cesserons de rester inertes devant l’affairisme qui caractérise les officiers supérieurs, manifesterons par cette démarche notre ferme opposition à leur engagement politique, les contraindrons à respecter le serment de leur impartialité par rapport à la nation.

Pour parvenir à cette ambition dont l’objectif reste la création des conditions d’une véritable unité nationale en vue du renforcement de la démocratie, gage de la bonne gouvernance, il revient au parlement de faire preuve d’audace
et d’imagination. Ce rôle doit être joué par l’opposition congolaise qui est en mesure de demander l’ouverture d’une information sur la gestion de la force publique étant donné son implication dans la vie politique du pays. Cette information peut s’étendre à la mise en place d’une mission parlementaire chargée de mener une enquête et faire le point sur l’état des forces armées, de la police et de la gendarmerie.

C’est l’une des missions dévolues au parlement et notamment au groupe de l’opposition. En posant tel le problème l’opposition aura montré à l’ensemble de notre peuple qu’elle a pris ses responsabilités à un moment donné, s’est engagée à rechercher des solutions sur une question qui bloque le fonctionnement de la nation et met la nation devant un risque de guerre.

Enfin il va falloir dans la foulée envisager l’ouverture d’un dossier juridique et une enquête contre x, pour recèle, détournement, enrichissement illicite, prise illégale d’intérêt, torture, crime de guerre, violation des droits et libertés, dans l’anonymat.

La réflexion sur la place de la force publique s’impose à tous puisqu’en partie elle est au cœur de la crise politique, déterminera la stabilité et le développement de notre cher beau pays. Sans cette réflexion, il sera difficile de faire bouger les lignes, prétendre avancer vers une société égalitaire et fraternelle, société de citoyenneté respectée en matière de droits et libertés, société de justice ; d’équité et d’égalité.

Voilà entre autres pistes pour sortir de la crise actuelle au Congo Brazzaville.

par Jean Didier MILEBE

Source : Zenga-mambu

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Recherche

L'explosion d'un dépôt de munitions le 4 mars à Brazzaville a fait plus de 2.300 blessés et près de 14.000 sans-abri, le nombre de tués restant inchangé à près de 200 victimes, dont les obsèques se dérouleront dimanche, selon un nouveau bilan jeudi du gouvernement congolais.

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Lors d'une séance de questions d'actualité au Parlement, le ministre du Plan et président de la Commission d'évaluation du sinistre, Pierre Moussa, a donné le chiffre de 13.854 sans-abri.

Les hôpitaux ont reçu 2.315 blessés, dont 297 sont encore soignés, a-t-il précisé. Le nombre de personnes tuées dans l'accident est toujours évalué à près de 200, a indiqué de son côté le porte-parole du gouvernement Bienvenu Okiemy.

Un précédant bilan faisait état de plus de 1.300 blessés et 5.000 sans abri.

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Il s'agit du plus meurtrier accident de ce type, dans des dépôts d'armes et de munitions, depuis 10 ans dans le monde.

Le bilan pourrait s'alourdir encore, d'autres corps se trouvant vraisemblablement à proximité immédiate du dépôt, où la Croix-Rouge n'a pu se rendre jusque-là.

Les obsèques des victimes se dérouleront dimanche à Brazzaville, après une cérémonie d'hommage en présence du président congolais Denis Sassou Nguesso, a annoncé M. Okiemy. Le deuil national décrété depuis mardi prendra fin dimanche.

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Le ministre du Plan a détaillé jeudi l'étendue des destructions autour du dépôt de munitions.

"L'épicentre du sinistre est composé de trois périmètres: le premier périmètre qui comprend le camp des blindés (où se trouvait le dépôt) a été détruit à 98%. Seuls les bâtiments en construction par une entreprise chinoise ont résisté", a-t-il indiqué.

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"Le deuxième périmètre a été détruit à 90% et dans le troisième les dégradations sont aussi significatives"", a-t-il ajouté sans préciser l'étendue des périmètres.

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Lors de la séance au Parlement le député d'opposition Patrice Kadia, a mis en cause le pouvoir en place : "la conservation du pouvoir coûte très chère au Congo, a-t-il dit on n'a pas vu la richesse dans les médicaments pour soigner les blessés, mais seulement dans les armes qui sont gardées dans les quartiers populaires comme des semences".

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Selon le gouvernement congolais, un incendie consécutif à un court-circuit serait à l'origine de l'explosion d'un dépôt d'armes et de munitions à Brazzaville. Le drame aurait fait au moins 146 morts.

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Sénégal: affrontements entre étudiants  et forces de l'ordre à Dakar

Des affrontements opposaient mercredi sur le campus de l'université publique à Dakar les forces de l'ordre à des étudiants protestant contre la mort la veille d'un des leurs lors de la dispersion d'un rassemblement de l'opposition par la police, a constaté un journaliste de l'AFP.

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Les incidents ont éclaté lorsqu'un groupe d'étudiants de l'Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a voulu sortir du campus pour aller assister dans un hôpital voisin à la levée du corps du manifestant tué, étudiant en Lettres modernes.

Il est décédé des suites de ses blessures après avoir été renversé par un véhicule lors de la dispersion du rassemblement des opposants à la candidature du chef de l'Etat sénégalais Abdoulaye Wade à la présidentielle de février.

Les affrontements, jets de pierres contre gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc, se poursuivaient dans l'après-midi.

Quelques dizaines de policiers déployés à deux sorties du campus de l'université tentaient de disperser de petits groupes d'étudiants qui les harcelaient de pierres à partir de bâtiments du campus.

CAN: le Gabon et Aubameyang s'offrent un sans-faute et la 1re place

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CAN: une finale Côte d'Ivoire-Zambie entre le favori et l'invité surprise

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La couleur orange et vert est à l'honneur à la CAN. Les deux équipes qui sont qualifiées pour la finale de la CAN gabonnaise jouent en vert et orange.

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Evénements

 

Le Congo célèbre le 50ème anniversaire de son indépendance.

 

C’est l’heure du bilan.

Fulbert Youlou - 3 ans : mise en place de la première administration post-coloniale

Massamba Dé

bat -  4 ans : début d’industrialisation du pays

Marien Ngouabi – 9 ans : recrutement d’enseignants volontaires et création du PCT

Joachim Yhombi - 2 ans : Vivre durement aujourd’hui pour mieux vivre demain

Pascal Lissouba  – 5 ans : Gestion des guerres civiles à répétition et de la dette extérieure

Denis Sassou Nguesso – 27 ans : à vous de juger

 

Evénements festifs

 

Mariage, Anniversaire,

Baptême, Retrait de deuil ou

Soirées entre ami(e)s

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Contact :

 DJ STEPHEL au 06.16.11.90.62