[CONGOINFOS] - L’Union Européenne (UE) donne 30 jours aux parties malagasy pour se prononcer sur la tenue d’un dialogue de consensus et un délai de 120 jours supplémentaires pour réaliser ce programme à la suite desquels l’Union se prononcera. La suspension de l’aide pourrait intervenir au cas où les résultats ne satisfont pas l’Union.
L’UE est le premier donateur de Madagascar et elle est très impliquée dans la construction des infrastructures et des voies de communication et de la lutte contre la pauvreté. Sa contribution dans l’aide budgetaire n’est pas non plus négligeable, autant que dans le développement intégré des régions.
Pour ce qui est du dialogue initié par le Groupe international de Contact (GIC), l’Ambassadeur de la commission Européenne a expliqué que l’Union n’est pas dans ces négociations, le plus important est selon Jean Claude Boidin de trouver un accord qui convient à toutes les parties.
« Le dialogue politique organisé mardi (ndlr : mardi 19 mai) n’est nullement une reconnaissance de l’Union Européenne à la HAT », a précisé l’ambassadeur Pietr Petrovia de la République tchèque, qui assure la présidence de l’Union Européenne (UE) lors de la conférence de presse qui s’est déroulée ce mercredi 20 mai au siège de la représentation de l’UE au Tour Zital à Ankrondrano. Il était entouré alors du délégué de la Commission européenne à Madagascar, Jean Claude Boidin et de tous les ambassadeurs accrédités à Madagascar, qu’ils soient résidents ou non résidents.
Comme l’a annoncé Jean Claude Boidin, et déclaré le Premier ministre de la Haute Autorité de Transition (HAT) sans quelque peu insinuer une teinte de reconnaissance indirecte de la part de l’UE, ce ne fut qu’une réunion ordinaire organisée entre l’Union et ses partenaires. Madagascar étant un pays membre de la communauté des pays Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), il demeure jusqu’à rupture ou suspension un partenaire de l’UE. Un telle réunion s’effectue deux fois par an.
En tout cas, une telle précision était opportune au moment où les interprétations en faveur de la reconnaisance sont aux aguets de tous les gestes et faits qui puissent conforter le pouvoir en place dans l’illégalité par rapport aux engagements pris sur le plan international par le pays. Du reste, d’après l’ambassadeur tchèque, les principes de base de l’accord de COTONOU qui stipulent processus démocratique, droits de l’homme, bonne gouvernance et Etat de droit.ont été violés à Madagascar.
Recueilli par Bill