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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 09:10

Mahmoud Ahmadinejad a largement été réélu à la présidence iranienne, d'après les chiffres officiels. Le "phénomène Moussavi" a-t-il été sur-estimé par les médias internationaux? Armin Arefi, journaliste franco-iranien, réagit aux résultats de cette élection pour LEXPRESS.fr.

La victoire de Mahmoud Ahmadinejad est écrasante: d'après les chiffres officiels, il aurait obtenu 62% des voix. A-t-on sous-estimé sa popularité, comme ce post de blog le souligne?

Plus que la victoire d'Ahmadinejad, c'est en effet son ampleur qui étonne. Mais je ne pense pas que l'on se soit fondamentalement trompés sur le mécontentement des Iraniens: le bilan d'Ahmadinejad est mauvais, il a mis le pays sens dessus dessous et la situation économique du pays inquiète les habitants.

Il y a certainement eu beaucoup de bourrage des urnes. Et dans les campagnes, des voix ont été gagnées à coup de subventions attribuées par le gouvernement... La très forte participation, de l'ordre de 85% des électeurs inscrits, aurait du bénéficier aux trois autres candidats, plutôt qu'à Ahmadinejad. Or un candidat comme Karoubi, qui avait obtenu 15% des suffrages il y a 4 ans, a plafonné à 0,9% des votes cette fois [soit 300 000 votes contre 5 millions il y a cinq ans, ndlr], c'est invraisemblable!

Mais ces fraudes ne seront sans doute jamais prouvées, comme lors du précédent scrutin...

Le mécontentement que vous évoquez s'était surtout "retrouvé" dans la candidature Moussavi, ces derniers temps... 

Oui, depuis deux semaines, ce mécontentement a rencontré la figure de Mir-Hossein Moussavi et une véritable "vague verte" a déferlé sur Téhéran et dans d'autres villes. Il a su fédérer l'enthousiasme des jeunes, des femmes et des intellectuels, derrière lui. Des partisans qui restaient "connectés" grâce à des SMS et à Internet.  

Armin Arefi
Jeune journaliste franco-iranien, Armin Arefi publiait Dentelles et Tchador: voyage au pays des mollahs, en février dernier, après avoir vécu et travaillé deux ans à Téhéran.

Ceci dit, il ne faut pas se leurrer: ses partisans sont plus anti-Ahmadinejad que pro-Moussavi. Ce dernier, bien que perçu comme un réformateur, reste un enfant du régime dont il a été Premier ministre [de 1981 à 1989, ndlr].  

Les médias internationaux ont beaucoup parlé d'un "phénomène Moussavi". N'était-ce qu'une illusion?

Je ne pense pas. La réaction de la rue, après le scrutin, montre que de nombreux Iraniens sont aujourd'hui dépités. Pendant deux semaines, on s'est dit que rien ne serait plus comme avant. On a assisté à des débats télévisés, des manifestations des différents camps, une certaine effervescence politique... La population s'est prise au jeu!

Finalement, les mollahs ont eu peur de Moussavi, l'enfant du régime. Et aujourd'hui, les Iraniens ont la gueule de bois.

Un partisan de Moussavi, tout vêtu de vert, dénonce: "J'ai écrit Moussavi, ils ont lu Ahmadinejad". De nombreux Iraniens demandent ce dimanche "où sont passés leur vote".

REUTERS

Un partisan de Moussavi, tout vêtu de vert, dénonce: "J'ai écrit Moussavi, ils ont lu Ahmadinejad". De nombreux Iraniens demandent ce dimanche "où sont passés leur vote".

Et maintenant? Quel est l'avenir de cette "vague verte"? 

La jeunesse courageuse sort dans la rue pour manifester son mécontentement, malgré la répression très dure. Et les manifestations peuvent se poursuivre: ces jeunes attendent sans doute un petit coup de pouce international.

De violentes émeutes estudiantines avaient déjà eu lieu en 1999, mais il manquait un leader. Cette fois, Moussavi pourrait-il être cet homme? Pour l'heure, il reste invisible. Se montrer alors que, comme Karoubi, il refuse d'accepter la victoire d'Ahmadinejad, l'exposerait peut-être à une arrestation. D'ailleurs de proches collaborateurs des deux ex-candidats ont déjà été arrêtés.

Pourrait-elle aboutir à un renversement du régime?

La population iranienne est imprévisible... Mais j'en doute. La vague de mécontentement persiste mais les manifestants ne veulent pas forcément faire la révolution. La plupart n'étaient pas nés lors de la précédente, il y a trente ans, et n'ont ni les moyens ni peut-être l'envie d'en mener une autre. Je doute aussi que les figures réformatrices comme Moussavi, également issues du régime, aillent totalement à l'encontre du gouvernement.

Non, si coup d'Etat il y a, c'est plutôt du côté de Mahmoud Ahmadinejad qu'il faut le voir, avec les coupures répétées de réseaux de communication et, surtout, les nombreuses arrestations auxquelles ses hommes procèdent.

LEXPRESS.fr.

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L'explosion d'un dépôt de munitions le 4 mars à Brazzaville a fait plus de 2.300 blessés et près de 14.000 sans-abri, le nombre de tués restant inchangé à près de 200 victimes, dont les obsèques se dérouleront dimanche, selon un nouveau bilan jeudi du gouvernement congolais.

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Lors d'une séance de questions d'actualité au Parlement, le ministre du Plan et président de la Commission d'évaluation du sinistre, Pierre Moussa, a donné le chiffre de 13.854 sans-abri.

Les hôpitaux ont reçu 2.315 blessés, dont 297 sont encore soignés, a-t-il précisé. Le nombre de personnes tuées dans l'accident est toujours évalué à près de 200, a indiqué de son côté le porte-parole du gouvernement Bienvenu Okiemy.

Un précédant bilan faisait état de plus de 1.300 blessés et 5.000 sans abri.

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Il s'agit du plus meurtrier accident de ce type, dans des dépôts d'armes et de munitions, depuis 10 ans dans le monde.

Le bilan pourrait s'alourdir encore, d'autres corps se trouvant vraisemblablement à proximité immédiate du dépôt, où la Croix-Rouge n'a pu se rendre jusque-là.

Les obsèques des victimes se dérouleront dimanche à Brazzaville, après une cérémonie d'hommage en présence du président congolais Denis Sassou Nguesso, a annoncé M. Okiemy. Le deuil national décrété depuis mardi prendra fin dimanche.

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Le ministre du Plan a détaillé jeudi l'étendue des destructions autour du dépôt de munitions.

"L'épicentre du sinistre est composé de trois périmètres: le premier périmètre qui comprend le camp des blindés (où se trouvait le dépôt) a été détruit à 98%. Seuls les bâtiments en construction par une entreprise chinoise ont résisté", a-t-il indiqué.

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"Le deuxième périmètre a été détruit à 90% et dans le troisième les dégradations sont aussi significatives"", a-t-il ajouté sans préciser l'étendue des périmètres.

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Lors de la séance au Parlement le député d'opposition Patrice Kadia, a mis en cause le pouvoir en place : "la conservation du pouvoir coûte très chère au Congo, a-t-il dit on n'a pas vu la richesse dans les médicaments pour soigner les blessés, mais seulement dans les armes qui sont gardées dans les quartiers populaires comme des semences".

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Selon le gouvernement congolais, un incendie consécutif à un court-circuit serait à l'origine de l'explosion d'un dépôt d'armes et de munitions à Brazzaville. Le drame aurait fait au moins 146 morts.

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Sénégal: affrontements entre étudiants  et forces de l'ordre à Dakar

Des affrontements opposaient mercredi sur le campus de l'université publique à Dakar les forces de l'ordre à des étudiants protestant contre la mort la veille d'un des leurs lors de la dispersion d'un rassemblement de l'opposition par la police, a constaté un journaliste de l'AFP.

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Les incidents ont éclaté lorsqu'un groupe d'étudiants de l'Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a voulu sortir du campus pour aller assister dans un hôpital voisin à la levée du corps du manifestant tué, étudiant en Lettres modernes.

Il est décédé des suites de ses blessures après avoir été renversé par un véhicule lors de la dispersion du rassemblement des opposants à la candidature du chef de l'Etat sénégalais Abdoulaye Wade à la présidentielle de février.

Les affrontements, jets de pierres contre gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc, se poursuivaient dans l'après-midi.

Quelques dizaines de policiers déployés à deux sorties du campus de l'université tentaient de disperser de petits groupes d'étudiants qui les harcelaient de pierres à partir de bâtiments du campus.

CAN: le Gabon et Aubameyang s'offrent un sans-faute et la 1re place

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CAN: une finale Côte d'Ivoire-Zambie entre le favori et l'invité surprise

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La couleur orange et vert est à l'honneur à la CAN. Les deux équipes qui sont qualifiées pour la finale de la CAN gabonnaise jouent en vert et orange.

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Le Congo célèbre le 50ème anniversaire de son indépendance.

 

C’est l’heure du bilan.

Fulbert Youlou - 3 ans : mise en place de la première administration post-coloniale

Massamba Dé

bat -  4 ans : début d’industrialisation du pays

Marien Ngouabi – 9 ans : recrutement d’enseignants volontaires et création du PCT

Joachim Yhombi - 2 ans : Vivre durement aujourd’hui pour mieux vivre demain

Pascal Lissouba  – 5 ans : Gestion des guerres civiles à répétition et de la dette extérieure

Denis Sassou Nguesso – 27 ans : à vous de juger

 

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