«Regardez cet homme-là, avec ses amis diplomates et les opposants qui racontent du n’importe quoi...».
Heureusement, à la même occasion, le bon sens a guidé les militaires postés, qui réagissaient en ces termes : «vieux, tu es des nôtres ; mais pas lui !».
A la vérité, Thierry Moungalla qui a une mémoire courte, croit oublier ce que tout le monde sait, son virage sans clignotant de André Milongo à Denis Sassou Nguesso. D’ailleurs, à la mort d’André Milongo son nom était cité pêle-mêle dans toutes les bouches. Et puis, Dieu, Seul sait si Thierry Moungalla est reconnaissant à André Okombi Salissa qui lui a facilité d’obtenir la députation comme cela se dit ça et là.
De fil en aiguille, le ministre Moungalla qui se pavane aujourd’hui comme une dinde, devrait se souvenir de ce que, jusqu’à son arrivé au cabinet du Chef de l’Etat et plus tard au gouvernement, il ne possédait à Brazzaville, ni voiture, ni maison. D’ailleurs, c’est ce qui justifie à un moment ses démêlées avec la DCLBA.
Il va s’en dire que M. le ministre devrait avoir de la retenue pour s’attaquer à Talassa et à son DG, lequel, a eu l’obligeance de lui céder il y a quelque temps ses colonnes. C’est indécent pour lui de se retourner contre son amphitryon.
C’est pourquoi, fidèle à sa tradition, le DG de Talassa voudrait rappeler son frère, 15 jours avant qu’il soit nommé ministre, «Mon frère dans deux semaines tu seras nommé ministre, nous pensons que tu vas faire bouger les choses...» et le 16è jour devenu ministre, au cours d’un entretien devant plusieurs personnes dans son petit salon où il louait , après l’avoir encensé, il relevait qu’il ne serait pas complaisant des errements dont nos gouvernants sont devenus les chantres, à lui de bien travailler.
Enfin, le DG de Talassa, qui constate avec regret que de ses rapports avec M. Moungalla, il a nourri un serpent dans son sein, persiste et signe que «M. Sassou roulé dans la farine par les siens». Pire, M. Sassou devrait faire attention à quelqu’un qui a déjà trahi car quelque soit le temps qu’un tronc d’arbre peut passer dans l’eau, il ne se transformera jamais en caïman. Que notre bien-aimé frère aille chercher son Mokabi pour contre-attaquer comme d’habitude. Ci-dessous les vérités qui fâchent notre ministre.
«M. Sassou roulé dans la farine par les siens»
Des témoins ont observé le gaspillage économique occasionné par M. Denis Sassou-Nguesso au cours de la campagne présidentielle du 12 juillet 2009, pour une élection gagnée d’avance.
En effet, plusieurs centaines de milliards de FCFA, seraient sortis du Trésor public, selon des sources concordantes, ont été mobilisés pour obtenir un grand suffrage universel au scrutin de la honte. L’achat des consciences et des voix des électeurs à travers le pays a suscité beaucoup de certitude dans le camp présidentiel d’où la mobilisation des acolytes de Sassou-Nguesso dans tous les départements du Congo pour battre campagne, en dépit de leurs hautes fonctions administratives.
Les milliards engloutis dans la campagne de Sassou-Nguesso ont plus profité aux collaborateurs très inspirés des enjeux politiques du moment incarné par les accords tacites et autre alliances des coalitions.
Cependant, la réalité sur le terrain a démontré le contraire, car les primes prévues pour intéresser les gens à élire Sassou-Nguesso au premier tour du scrutin présidentiel de 2009, ont été mal gérées dans l’ensemble.
En guise d’exemple, chaque électeur devrait bénéficier entre 5.000F, 3.000F ou 2.000F sans compter « la bière» par localité selon le milieu rural ou urbain, à peine 1.000F CFA ont été versés aux ayants droit, et quelquefois plus d’une personne se plaignait de ne prendre même un verre de jus. Le reste de la cagnotte au profit des responsables.
A cet effet, tous les collaborateurs de Sassou-Nguesso et leurs acolytes et fidèles, en dépit des fonctions administratives occupées dans la hiérarchie de l’Etat, car embrigadés dans l’esprit du gain facile, surtout en cette période de vaches grasses au Congo.
En outre, pendant cette campagne électorale des présidentielles, les membres de la famille politique de Sassou-Nguesso se sont mal comportés dans les différents Etats majors du RMP en passant par l’INP, le PCT et les autres alliances partisanes de cœur, de raison ou du ventre signées dans tous les sens pour assurer une victoire du candidat Sassou-Nguesso au premier tour.
Cependant, des mécontentements ont été signalés dans les départements du pays à cause des primes et de la redistribution des supports de campagne dans le pays.
Cette constatation a été aussi remarquable dans la famille biologique de Sassou-Nguesso, qui a géré des milliards de FCFA de son côté, en se heurtant aux difficultés du terrain par le manque de contacts permanents avec les populations locales. Dans certaines localités du pays durant cette campagne électorale, il y a eu télescopage et confusion de rôles entre les directions sectorielles par manque d’harmonisation de programme dans la stratégie de mobilisation sociale, car les membres de la famille biologique de M. Sassou, le RMP, l’INP et autres apparentés n’ont pas bénéficié des mêmes moyens logistiques et financiers, d’où la frustration à certaines occasions en face des militants ou sympathisants mobilisés pour la même cause.
Faibles indicateurs de l’avant dernier septennat de Sassou-Nguesso (2002-2009)
Certains membres du gouvernement, responsables administratifs et autres hauts fonctionnaires de l’Etat congolais se sont illustrés dans les mauvais comportements faits de détournements des deniers publics de gabegie financière, de mépris de la loi et de l’impunité notoire.
Ils se sont distingués dans la vie politique par des actes inciviques, immoraux devant un peuple meurtri, croupit dans la pauvreté. Cet affront a été mal digéré par le peuple souverain, d’où la contestation du pouvoir de Sassou-Nguesso à juste titre dans une frange de la population congolaise, au regard des comportements affichés par les collaborateurs du président Denis Sassou-Nguesso réélu pour un dernier mandat de sept (7) ans.
Au niveau de la force publique, le constat est demeuré amer, car les officiers généraux et les officiers supérieurs de l’armée congolaise sont pour la plupart convertis en commerçants, entrepreneurs ou politiciens pour faire valoir leurs intérêts personnels au profit d’une armée républicaine.
Tous les officiers de la Force public sont impliqués dans les activités politiques, commerciales qui frisent le respect du commandement dans la sécurisation des personnes et des biens, la défense des intérêts de la Nation congolaise. A ce sujet, les défaillances sont observées dans la prise des décisions, l’exécution des missions traditionnelles d’une armée républicaine dans un Etat démocratique. Du coup, les subalternes ne sont plus aux ordres à cause des injustices subies au sein des troupes de la Force publique, à travers les formations, nominations et affectations administratives. Ce qui suscite la haine, le tribalisme voilés au regard des traitements inéquitables infligés aux hommes des troupes et des rangs, officiers et sous officiers d’une même armée.
En outre, des cas d’exclusion ont été signalés notamment pour les officiers supérieurs et autres cadres qui ont servi sur le régime de Pascal Lissouba entre 1992 et 1997 au Congo et à l’extérieur du pays.
Des contre-performances économiques
Au cours du septennat dernier, le Congo a reçu des excédents dans les secteurs du pétrole, du bois, des mines et autres contrats de production ou d’exploitation des ressources naturelles, chiffrés en centaines des milliers de milliards de FCFA. Ces montants exorbitants ont plus servi aux défenses de prestige du pouvoir de M’pila, à quelques personnages de la cour de M. Sassou qui narguent le peuple congolais vivant dans la misère.
A l’exemple de certains dignitaires du pouvoir qui amassent fortune, villas, voitures et femmes dans les grandes villes du pays, ainsi que des opérations économiques véreux qui ont englouti des budgets colossaux alloués aux grands travaux à travers la réhabilitation des projets de la municipalisation accélérée dans les départements du Congo où la plupart des chantiers sont abandonnés.
A ce titre, certains membres du gouvernement se sont distingués dans les malversations financières avec des financements alloués dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures administratives, mais qui n’ont jamais été exécutées, car les sommes allouées ont été dilapidées par les sociétés écrans, en sous-traitance et anonymes.
Le plan social et sanitaire du Congo est toujours confronté à l’absence d’une prise en charge complète et adéquate des maladies chroniques et courantes, avec le manque d’infrastructures spécialisées.
Sur le volet sanitaire, il est démontré que les autorités congolaises ne font pas confiance aux structures sanitaires nationales. Car, elles mêmes et les membres de leurs familles respectives reçoivent les soins médicaux à l’étranger, aux frais des contribuables congolais, qui ne disposent d’aucune facilité médicale dans le pays.
Au niveau culturel, sportif et intellectuel, le Congo jadis était classé parmi l’élite africaine dans ce domaine. Actuellement le pays est tombé dans les contres performances sportives, culturelles et intellectuelles, pour être relayé au dernier rang des classements sur le continent.
L’aménagement des infrastructures de base pose énormément de problèmes avec l’absence de réhabilitation des routes secondaires, des structures sanitaires de référence et des équipements adéquats dans la relance des activités économiques au Congo, où l’eau et l’électricité sont devenues denrées rares pour les populations.
Dans cet aménagement du territoire national, la présence de la délégation générale des Grands Travaux, spécialisée dans le recyclage des revenus du pétrole, devient une menace dans la gestion des travaux publics et, de génie civil au Congo.
Sur le terrain, les travaux engagés par cette direction parallèlement à tous les ministères, ne répondent pas aux normes de qualité.
Dans cette logique de blanchiment d’argent du pétrole du Congo, la main d’œuvre chinoise la moins chère au monde est passée plus chère au Congo, pour justifier les appétits gourmands du pouvoir de M’Pila.
La guerre des clochers persiste à M’Pila
Les analystes de la situation politiques au Congo, conviennent des conflits d’intérêts qui ont fait jour pour la famille biologique de Sassou Nguesso dans le positionnement à la succession des biens matériels et financiers, accentuée par le leadership des enfants et des parents dont les querelles dépassent les murs du palais présidentiel pour verser dans la rue pour le règlement des différends familiaux.
Cette guéguerre du leadership est prévisible aussi dans la famille politique de Sassou Nguesso partagée entre le PCT, le RMP et l’INP, sans compter les alliances avec les alliés pour gouverner ensemble au nouveau septennat de 2009 à 2016, avec « Chemin d’Avenir ».
La bousculade autour de Sassou est perceptible dans le partage de la victoire où chaque allié attend sa part du gâteau par rapport au positionnement politique de l’heure.
En attendant, la prestation de serment du nouveau président médiocrement élu, le 14 août 2009 à Brazzaville, la confusion politique règne dans les différents Etats-majors au regard des résultats électoraux obtenus durant cette campagne élective de juillet 2009.
Des accords antagonistes pour le maintien au pouvoir
En vérité, des accords en outrance ont été signés entre le pouvoir de M’Pila et des tierces, souvent antagonistes et parfois sur la base des intérêts égoïstes et personnels, pour sauvegarder le pouvoir de Sassou Nguesso et le maintien d’une nouvelle alliance dont l’intransigeance des militants est reconnue du peuple congolais.
A ce titre, Sassou a engagé aussi à titre personnel sa responsabilité auprès des autres personnalités politiques du pays en signant plusieurs autres accords secrets pour le partage du pouvoir dans le nouveau septennat, mais qui assurément poseront des problèmes dans la répartition des postes à gérer dans la conduite des affaires publiques.
Des perspectives du nouveau septennat
Guys Fortuné DOMBE Bemba - Talassa