Ayant pris le recul nécessaire et responsable; après une collecte minutieuse et détaillée des résultats réels qui sont en flagrante contradiction avec les résultats fantaisistes publiés par le Gouvernement et validés (sans honte) par la Cour Constitutionnelle, l’Association Marien Ngouabi & Éthique qui avait , à juste titre appelé au boycott du scrutin présidentiel (comme elle l’avait par ailleurs déjà fait pour les dernières élections locales , se félicite du sens de responsabilité de la majorité du peuple congolais et des candidats de l’opposition responsable qui l’ont appuyée dans sa démarche pour réclamer un suffrage respectueux de la volonté du peuple souverain (La Candidature, sans campagne, du Professeur Marion Michel MADZIMBA EHOUANGO, outre sa vocation pédagogique ne visait que ce seul objectif).
En rappelant ses précédentes déclarations concernant les scrutins législatives du 21/06/2008 et les locales du 05/03/2009, ponctuées par les déclarations et la lettre de l’Honorable Justin LEKOUNDZOU, son Président d’Honneur, le Mémorandum du F2RD réclamant la Concertation Nationale Inclusive avant l’échéance électorale afin d’expurger notre pays des « démons » de la guerre, de la division, de l’arrogance, et de la « mal gouvernance »; le Bureau Exécutif de l’Association Marien Ngouabi & Éthique tient à souligner les points nodaux négatifs qui ont fait de cette dernière élection (bien plus que les précédentes), une élection de la honte et de la régression du processus de démocratisation de notre pays tel qu’engagé depuis la Conférence Nationale Souveraine, confirmé par la constitution du 15 mars 1992 et l’élection présidentielle qui en a été la conséquence en 1992 donnant à notre pays un Président qui n‘a été contesté, à l’époque, par aucune des parties engagée dans le jeu électoral.
I - POUR CE QUI EST DE L’ORGANISATION DU SCRUTIN PRESIDENTIEL DU 12 JUILLET 2009
Malgré les observations de l’Union Africaine et des différents observateurs lors des dernières élections législatives et locales, l’élection présidentielle a été organisée « coûte que coûte » par un gouvernement autiste , confirmant ainsi les appréhensions de la majorité du peuple congolais qui refuse de se prêter à des simulacres de rituels électoraux destinés uniquement à rassurer les complices extérieurs d’un pouvoir narcissique et autiste, qui n’a d’égale que ses propres représentations ubuesques.
Les irrégularités constatées tant dans la phase préparatoire que lors du déroulement ainsi que le dépouillement des résultats de cette élection auraient pu conduire la Cour Constitutionnelle à invalider purement et simplement toutes ces opérations. , réhabilitant ainsi l’État de Droit dans notre pays, gage du respect et de la considération de la communauté internationale, mais hélas ! ! !
Sans nous embarquer dans des énumérations aussi honteuses qu’ennuyeuses, nous n’en prendront que quelques illustrations:
-A- Par exemple la non maîtrise du corps électoral :
-Le ministre organisateur de l’élection parle tantôt d’un corps électoral de 2.228.558, tantôt (et sans gène) 2.078.802 électeurs
-La CONEL, organisme de gestion du processus électoral présente un corps électoral de 1.800.000 électeurs. Son président
(un magistrat dont la rigueur ne saurait être mise en cause), réclamant même des sanctions contre les agents de l’administration du territoire qui ont failli dans leur mission (il avait par ailleurs eu la même attitude lors des dernières élections locales), sans être soutenu par le gouvernement
B- L’Invalidation de certains candidats à l’élection présidentielle
Manifestement, la Cour Constitutionnelle a effectué un tri des candidats de manière à désarticuler la stratégie d’une opposition qui a été trop bavarde des ses propres stratégies.
1er exemple.
Le candidat Marion Michel MADZIMBA EHOUANGO contraint à rester hors du Congo 6 mois durant, a vu sa candidature validée sans problème; manifestement pour éviter que les électeurs déçus du PCT et ceux de Talangaï ne se regroupent autour de DZON Mathias. Une stratégie battue en brèche par le rapprochement du Président Exécutif de l’Association Marien Ngouabi & Éthique avec le « Front de l’Opposition », en raison de l’intérêt supérieur de la Nation et de l’Éthique qui commande toute décision au sein de cette Association Marien Ngouabi1& Éthique.
2èm.exempple:
La disqualification de Ange EDOUARD POUNGUI et de NGOUOLALI pour des fautes qui manifestement incombent à l’administration (DGAE) qui n’a pas vérifié les dossiers avant de les expédier à la Cour Constitutionnelle ; nonobstant le fait que la pièce exigée (sur le tard ne figurait même pas dans les documents remis aux candidats aux fins de constituer leurs dossiers de candidature)
C- De l’organisation de la campagne électorale
1er. Exemple
Le président sortant peut-il justifier l’énormité des dépenses ostentatoires qui ont caractérisé sa campagne ? Le parlement et la Cour des Comptes dans une République « non bananière » auraient demandé une enquête auprès du trésor public pour se faire expliquer une telle disproportion entre les revenus affichés par les congolais, même le plus fortunés et la masse monétaire en circulation durant cette campagne électorale. Nous étions manifestement devant un cas patent d‘enrichissement sans cause. et de l’implication manifeste des compagnies étrangères (AGIP-ENI …etc) dans une campagne électorale (ce qui est interdit par la loi)
2è. Exemple :
Est-il raisonnable d’exiger des candidats la prise en charge (frais de voyage et de séjour compris) de leurs délégués dans les 9 400 bureaux de votes (officiels) dans toutes l’étendue de la république, alors que les agents de l’administration tous acquis au Candidat sortant avaient des frais de mission et de séjours payés par le trésor public ?
3è. Exemple :
Comment l’administration qui est parfaitement au courant des difficultés de communication dans le pays, parfaitement consciente de l‘impossibilité de sillonner dans toute la république du Congo en 12 jours (état des routes désastreux, vols d’avion rarissimes et réquisitionnés par l’équipe du Président sortant) a-t-elle limité la campagne à 12 jours, alors que le Président sortant, malgré les moyens colossaux de l’État réquisitionnés pour sa propre cause , a peiné 40 jours durant (trichant sur la période pré- électorale) sans avoir fini de rencontrer ses « prétendus électeurs »?
II-ET POUR LE RESTE :
Plusieurs irrégularités, fausseté et mascarades ont été constatées.
Par exemple :
- La diffusion tardive du nombre « réel » des bureaux de vote et de leur lieu d’implantation, prenant de court mêmes les candidats acquis au pouvoir sortant
Érection des bureaux de vote dans des casernes
Enrôlement des militaires dans leurs lieux de travail alors qu’ils ont déjà été enrôlés dans leurs lieux de résidences respectives, etc (occasionnant ainsi des votes multiples)
-financement clandestin (sur fonds publics) de campagnes de certains candidats (on leur a d’ailleurs donné à chacun des véhicules de mêmes marques dont les immatriculations se suivent, comme pour mieux les faire indexer par le peuple !)
-conversion de toutes les administrations territoriales et gouvernementales en structures de campagne du Président sortant., l’administration publique et ses démembrements sont donc devenus juges et parties dans ce contentieux honteux
III- EN CONSEQUENCE :
Eu égard à tout ce qui précède et en raison de l’intérêt supérieur de la Nation qui doit prévaloir à tout calcul personnel, l’Association Marien Ngouabi & Éthique reste convaincue que les problèmes fondamentaux du Congo ne peuvent être identifiés et réglés que dans le cadre d’une Concertation Nationale Inclusive qui examinera sans ambages les maux qui avilissent le système politique de notre pays et, par voie de conséquence , les animateurs de notre destin commun.
Les solutions superfétatoires exposées en faveur d’un prétendu « Gouvernement d’Union Nationale » sans programme commun, qui cache en réalité des « combines » préélectorales ne sont destinées qu’à tromper le peuple qui dans sa large majorité a manifesté sa méfiance à l’égard de ces « Je sais tout », ceux -là même qui prétendent faire « son bonheur » sans tenir compte de ses aspirations profondes...
IV - EN DEFINITIVE
Le Bureau Exécutif de l’Association Marien Ngouabi & Éthique, élargi aux membres du Conseil d’Administration présents à Brazzaville a décidé ce qui suit :
1- Prendre ses distances vis-à-vis du Parti Congolais du Travail qui reste « la propriété personnelle » du citoyen Sassou-Nguesso, ainsi que tous les autres partis et associations qui lui sont attachés, souvent à titre purement personnel,
2- Mettre en place une commission d’organisation du congrès constitutif d’un Parti dénommé « LE PARTI DE L’ETHIQUE » (en sigle P.E. .) qui se substituera à « l’Association Marien Ngouabi & Éthique » dont la demande de dissolution a déjà été introduite auprès du préfet de la ville de Lyon (France) lieu de sa constitution.
3- Lancer un appel solennel à toutes les congolaises et à tous les congolais qui ont adhéré à la déclaration du PRESIDENT Marion Michel MADZIMBA EHOUANGO diffusée dans les médias publics et privés pendant la campagne de l’élection présidentielle du 12 juillet 2009 , de nous rejoindre dans la création d’un grand parti national exempt de tribalisme ; défendant les valeurs républicaines de justice sociale , de compétence, de tolérance ,de probité éthique et de patriotisme et , décidé à changer la trajectoire de l’histoire actuellement en cours d‘écriture de notre cher et beau pays , le Congo Brazzaville ,par ceux qui n’ont vocation qu’à le « privatiser » .
Fait à Brazzaville, le 7 juillet 2009
Pour le Conseil d’Administration
De l’Association Marien Ngouabi& Éthique
Le Président Exécutif
Marion Michel MADZIMBA EHOUANGO