La première dame du Congo, présidente de la Fondation Congo Assistance, Antoinette Sassou N'Guesso, a lancé cet appel le 21 juin au siège de l’UNESCO à Paris (France), à l’occasion de la journée scientifique organisée à la faveur de la 3ème journée mondiale de sensibilisation à la drépanocytose, célébrée le 19 juin.
Organisée sous le thème «éducation scientifique au profit d’une amélioration globale de la prise en charge de la drépanocytose», cette journée de réflexion visait à relancer la mobilisation pour des actions plus efficaces en matière d'éducation, de prévention et de prise en charge de cette maladie.
En sa qualité de marraine de l’organisation internationale de lutte contre la drépanocytose, la première dame du Congo, a saisi l’occasion pour réitérer son engagement d'accompagner, la résolution A/63/237 de l'Assemblée générale des Nations Unies reconnaissant la drépanocytose comme problème de santé publique, en vue de sauver des milliers d’enfants souffrant de cette pathologie.
«De la dernière réunion de l’assemblée générale des Nations Unies, nous avons organisé une réunion portant réflexion sur des pistes de financement de la drépanocytose. Car, il est urgent et indispensable qu’au-delà de la reconnaissance politique, la drépanocytose bénéficie de programmes de financement qui lui soient spécifiquement dédiés. Nous vous remercions d'avoir associé, une fois encore, ma voix à celles des scientifiques et médecins à l’occasion de la célébration différée de la journée internationale de sensibilisation sur la drépanocytose. Il y a 100 ans déjà que cette maladie a été découverte. Que faire pour y faire face? Telle est la question à laquelle nous devons répondre face aux malades affaiblis et désespérés», a indiqué Mme Sassou N'Guesso.
Chaque année, 300 à 500.000 enfants naissent avec cette maladie héréditaire, dont 50% meurent avant l’âge de 5 ans. La drépanocytose est la maladie génétique la plus fréquente dans le monde et présente sur quatre continents, notamment en Afrique sub-Saharienne et au Maghreb, en Asie (Moyen-Orient, Péninsule arabique, Inde), en Amérique du Nord (États Unis), centrale (Guatemala, îles Caraïbes) et du Sud (Brésil, Surinam, Guyane), et en Europe du Sud (sud de l’Italie, Grèce, Turquie). Trans-continentale, elle est aussi trans-ethnique et affecte les populations noires d’origine africaine, les populations arabe, indienne et caucasienne d’Europe du Sud.
Grâce au plaidoyer de l’Organisation internationale de lutte contre la drépanocytose, au soutien de la République du Congo et de la République du Sénégal, et à l’engagement des scientifiques, l’Union Africaine (en 2005), l’UNESCO (en 2005), l’OMS (en 2006), et les Nations Unies (en 2008) ont reconnu la drépanocytose comme une priorité de santé publique. Le 19 juin, a été choisi pour célébrer, chaque année, la journée mondiale de sensibilisation à la drépanocytose.
La Maison de l'UNESCO, qui a abrité les assises de cette journée scientifique a déjà accueilli deux évènements importants liés à la sensibilisation sur la drépanocytose. Il s’agit du premier congrès scientifique sur la drépanocytose, en 2002, et le lancement, le 19 juin 2003, de l'"Appel international des femmes contre la drépanocytose".