L'Iran, le Bahreïn, l'Algérie et le Yémen sous le vent de la révolte
Pays par pays, suivez heure par heure les protestations dans le Monde arabe et en Iran.
Un poubelle en feu dans une rue de Téhéran le 14 février 2011, lors de manifestation anti-gouvernementales. (© AFP -)
De nombreuses manifestations touchent le Monde arabe et l'Iran, parfois réprimées avec violences. Après la Tunisie et l'Egypte, les peuples protestent à Téhéran, Alger ou Manama. Suivez-ici, pays par pays, l'évolution de la situation.
(carte des dictateurs menacés dans le monde Arabe)
Une personne est morte lors des manifestations selon le chef de la police de Téhéran.
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton «appelle les autorités iraniennes à respecter pleinement et à protéger les droits de leurs citoyens, y compris la liberté d'expression et le droit de se rassembler pacifiquement».
Barack Obama a trouvé "ironique" que les dirigeants iraniens "fassent mine de célébrer ce qui s'est passé en Egypte, alors que dans les faits ils ont fait exactement le contraire de ce qui s'est passé en Egypte en tabassant les gens qui essayaient de s'exprimer pacifiquement".
"J'espère que le peuple d'Iran va continuer à avoir le courage d'exprimer sa soif de liberté et son désir d'avoir un gouvernement représentatif", a dit le président américain.
Lundi Hillary Clinton a rendu hommage aux protestataires: «Nous souhaitons la même chance à l'opposition et aux personnes courageuses qui sont descendues dans la rue à travers l'Iran que celle qu'ont su saisir leurs homologues égyptiens la semaine dernière».
L'Iran a rejeté mardi ces déclarations. «Les commentaires faits ces derniers jours par des officiels américains émanent de leur confusion en raison des changements dans la région», a déclaré aux journalistes le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Ramin Mehmanparast.
Des députés iraniens ont appelé aux mardi à «pendre» les chefs de l'opposition l'ex-Premier ministre Mir Hossein Moussavi et l'ancien président du Parlement Mehdi Karoubi
Des milliers de manifestants se sont rassemblés mardi dans le centre de Manama, certains réclamant un changement de régime, après la mort de deux jeunes chiites dans la répression de protestations anti-gouvernementales. La place de la Perle, au centre de Manama, a notamment été rebaptisée "Place Tahrir" (Libération), à l'instar de celle qui fut l'épicentre du soulèvement au Caire.
Sur la vidéo ci-dessous, la police de Manama tire sur des protestans désarmés.
Des affrontements ont de nouveau éclaté mardi entre des manifestants qui tentaient de se diriger vers le palais présidentiel à Sanaa et des partisans du parti au pouvoir.
Des partisans du Congrès populaire général (CPG, parti au pouvoir), armés de gourdins, se sont opposés aux manifestants à quelque 1,5 km du palais et ont jeté des pierres en leur direction. Il y a eu des blessés légers.
L’Italie a proposé lundi une aide «opérationnelle» à la Tunisie pour lutter contre l’afflux massif de clandestins sur ses côtes, apaisant ainsi les tensions avec le gouvernement tunisien de transition confronté à sa première crise diplomatique un mois après la chute de Ben Ali.
L'armée, au pouvoir en Egypte depuis la chute du président Hosni Moubarak, a annoncé mardi qu'elle donnait dix jours à la commission de juristes qu'elle vient de nommer pour réviser la Constitution.
Les Frères musulmans, officiellement interdits en Egypte mais tolérés dans les faits, ont annoncé mardi qu'ils comptaient créer un parti politique après la chute du président Hosni Moubarak.
Par ailleurs, le pays a appelé mardi la communauté internationale à soutenir son économie, durement affectée par la crise politique, au lendemain d'un appel de l'armée à cesser les grèves.
Les mouvements sociaux étaient suspendus mardi, jour férié marquant l'anniversaire de la naissance du prophète Mahomet, mais ils menaçaient de reprendre dans plusieurs secteurs-clés.
La France a appelé lundi le gouvernement algérien à laisser les manifestations se dérouler librement.
«S'agissant des manifestations organisées à Alger et dans certaines grandes villes, ce qui est important à nos yeux c'est que la liberté d’expression soit respectée et que les manifestations puissent se dérouler librement et sans violence», a déclaré lors d'un point-presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Une marche de l'opposition en Algérie, à l'appel de la Coordination nationale pour la démocratie et le changement (CNCD), et qui était interdite, s'était heurtée samedi à Alger à un dispositif de sécurité très renforcé. Une nouvelle marche est prévue samedi prochain.
Relire l'enquête de Libération, «l'Algérie sur un volcan».
Des centaines de manifestants, réclamant des emplois et une réduction des coupures de courant, ont défilé mardi dans plusieurs villes d'Irak.
Alors que des groupes sur Facebook ont appelé à une importante manifestation le 25 février à Bagdad, quelque 800 protestataires ont manifesté dans la ville de Falloujah, à l'ouest de Bagdad.
Nos derniers papiers sur l'Irak, ici.
Le Maroc a décidé «d'injecter» 1,4 milliard d'euros pour compenser la hausse des prix des produits de première nécessité sur le marché international, a affirmé mardi le chef du gouvernement Abbas El Fassi.
Ces «nouveaux fonds», qui s'ajoutent aux 17 milliards de dirhams (1.5 milliard d'euros) prévus par la loi de finances 2011, «visent à compenser la hausse des prix de certains produits de première nécessité sur le marché international», selon le Premier ministre marocain.
Le 3 février, un groupe de jeunes Marocains a appelé sur le réseau social Facebook à «manifester pacifiquement» le 20 février pour une «large réforme politique» dans le pays.