Voici comment le Coordo Mvouba, le DGTT Kani, M. Filankembo et Cie ont failli dynamiter le pays
Après la publication de plusieurs articles sur le ministère des transports, l’aviation civile et de la marine marchande, on croyait que les décideurs de ce département changeraient et devraient nous remerciés. Grosse erreur, au contraire, ces derniers se sont mis à nous menacer jusqu’à demander de sanctionner le journal Talassa pour avoir dit simplement la vérité. Mais comme Dieu a horreur des injustices, aujourd’hui il vient de confondre les responsables dudit ministère.
Tenez, il y a quelques jours, les agents de CFCO ont failli déclencher une grève illimitée etc par le fait de plusieurs textes pris par le direction générale des transports terrestres, la tutelle, pour augmenter les taxes des voyageurs et autres. Pourtant, même les illettrés le savent bien que le CFCO ne peut pas d’abord passé à l’augmentation des taxes sans que cela passe à l’assemblée nationale pour adoption. Et pire, comment peut-on mélanger la sauce de la Dgtt au CFCO qui est aussi une structure autonome ? De même à l’ANAC, les choses ont fallie basculer.
Depuis décembre 2009 et février 2010, une ambiance assez morose et potentiellement explosive pollue dangereusement le milieu des travailleurs de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) où, le projet de mise en concession de cette société avec le démarrage de la nouvelle société «Aéroports du Congo» (AERCO) ne cesse de provoquer des tensions sociales et des éclats de voix.
En effet, le torchon brûle et la température monte entre, d’une part, le cabinet du ministre d’Etat, en charge des Transports et de l’Aviation civile, M. Isidore Mvouba et, de l’autre, le Collectif des syndicats de l’ANAC, décidé coûte que coûte à se faire entendre et surtout à se faire respecter par la tutelle avant le démarrage des activités d’AERCO.
A preuve, le mercredi 10 mars 2010, peu avant midi, une réunion marathon s’est tenue dans les locaux de la Direction générale de l’ANAC. Sans trop d’assurance. Le bras de fer étant pendant.
En effet, au cœur du différend qui les oppose, se trouve la préparation du démarrage effectif des activités de ‘’Aéroports du Congo’’ en sigle (AERCO), une nouvelle société concessionnaire de l’ANAC.
D’emblée, selon quelques indiscrétions de dernière heure, le siège de AERCO ainsi que les noms de ses principaux actionnaires susciteraient, semble-t-il, quelques inquiétudes de la part de certains agents de l’ANAC (…)
Pour la petite histoire, il serait élégant de rappeler que la société AERCO a été désignée, il y a quelques mois, comme le futur gestionnaire des aéroports de Brazzaville, Pointe-Noire et Ollombo.
On s’en souviendra que cette mise en concession de l’A.N.A.C avait déjà provoqué un refus catégorique de la part du Collectif des syndicats.
Aussi, l’absence de dialogue social, de transparence entre la tutelle et les travailleurs et surtout l’échec consommé de la Commission de vulgarisation en milieu travailleurs de tous les documents relatifs à l’étude de restructuration de l’ANAC ont fini par faire lever tous les boucliers.
Acte 1 : Très solidaires, les syndicats ont fait échouer la réunion…
La réunion de ladite Commission, prévue le 4 mars 2010 et convoquée par note 00699, signée le 1er mars 2010, par M. Dominique Bemba, Directeur de cabinet n’a pu se tenir.
Le Collectif des syndicats ayant tout simplement rejeté ce qu’il considère aujourd’hui comme un passage en force, mieux, une simple fuite en avant du ministre d’Etat Isidore Mvouba et ses collabos qui ne cessent de fouler aux pieds la logique des procès-verbaux de conciliation des 30 décembre 2009 et 25 février 2010.
Acte 2 : Les formulaires de candidature à un emploi à AERCO ont été rejetés pour éviter le pire
Pour tenter de piéger les agents de l’ANAC et surtout pour les mettre sur le fait accompli, voilà que la Direction de la société des Aéroports du Congo (AERCO) fait parvenir, depuis le 27 février 2010, aux agents de l’ANAC, des formulaires de candidature à un emploi au sein d’AERCO.
En réaction, le Collectif des syndicats dirigé par M. Gustave Bissengo, Secrétaire général de SYLITRAC/ANAC et par M. Paul Dinga, Secrétaire général de la section syndicale CSTC/ANAC n’est pas resté de marbre. La réaction ne s’est pas faite attendre !
Pour eux, le mépris est grand au motif que les orientations du Président Denis Sassou Nguesso et le contenu des procès-verbaux de conciliation signés en présence du Directeur général de l’ANAC et du Directeur départemental du Travail de Brazzaville, ont été oubliées et tout simplement mises de côté.
Dès lors, pour marquer son opposition et son refus au passage en force du ministre Isidore Mvouba et ses collabos, une fin de non recevoir desdits formulaires, a été donnée dès le 4 mars 2010 par le Collectif des syndicats. A vrai dire, on assiste à un grand camouflet, sans une autre forme de procès.
M. Dominique Bemba, Directeur de cabinet de M. Isidore Mvouba ainsi que les responsables de la société Aéroports du Congo (AERCO) sont renvoyés à leurs chères études car, le démarrage effectif des activités d’AERCO se trouve jusqu’ici renvoyé aux calendes grecques.
Comme quoi, l’application de la Convention de concession signée entre l’Etat et AERCO piétine puisque la mise en œuvre de la clause de préférence à l’emploi offerte aux agents de l’ANAC, a du mal à se faire accepter.
L’exposé des synthèses du contenu des documents, la mise en place des équipes de vulgarisation et l’adoption du calendrier des descentes ayant échoué lamentablement.
Acte 3 : La nécessité du dialogue entre les syndicats et la tutelle, voilà l’issue de sortie attendue
Comme le dit le Poète, «Pas de dialogue point de salut et d’apaisement du climat social.
«La mise en concession étant mal comprise dans notre pays au regard des mille et une contradictions et interprétations intempestives qu’elle suscite chez les travailleurs, l’idéal serait de jouer franc jeu avec les syndicats en faisant preuve de beaucoup de doigté et de dextérité.
Voilà pourquoi, M. Isidore Mvouba, en sa qualité de ministre d’Etat, en charge du Pôle des infrastructures, et ministre des Transports et de l’Aviation civile et son cabinet devraient, dans les meilleurs délais, s’asseoir et surtout prêter une oreille attentive aux revendications des travailleurs.
Car, à vrai dire, les agents de l’ANAC ne sont pas totalement opposés à la mise en concession de l’entreprise, très sensibles et inquiets sur la fameuse mise en concession, ils souhaiteraient qu’il y ait un peu plus d’éclairage, de clarté et de bon sens dans la conduite de ce dossier lié au démarrage des activités de ‘’AERCO’’. Pour éviter sans doute que personne, qu’aucun agent de l’ANAC ne soit lésé, floué et abandonné sur le bord de la chaussée.
D’où la nécessité d’un dialogue franc et surtout le respect des lignes directrices contenues dans les procès-verbaux de conciliation des 30 décembre 2009 et 25 février 2010.
Le reste n’est qu’un passage en force et une simple ruse qui n’honore personne. Si, M. Dominique Bemba, en sa qualité de Directeur de cabinet pouvait revoir sa copie, les choses pourraient revenir à la normale.
Voici, en intégralité, les documents relatifs à ce bras de fer qui, avouons-le, ne manquera pas de faire grincer les dents et de faire jazzer les cœurs des uns et des autres. A qui cela va profiter ?
Nous y reviendrons.
Ghys Fortune DOMBE BEMBA